Sommaire: --------- L'Affiche rouge L'Age d'or A la Guerre L'Amour anarchiste Les Anarchistes L'autogestion, la seule solution Aux marches d'la Préfecture Aye, Carmela ! La Ballade des gens qui sont nés quelque part Bandiera rossa Bella Ciao L'bon dieu dans la merde La Butte rouge Les Canuts Carmagnole des Chômeurs Carmagnole des femmes Chanson des G.L.F. de Marseille Cause toujours, tu m'intéresses Centrales dans les prés La Chanson des marcheurs Le Chant des partisans La Chasse Les Chômeurs et les précaires La Colombe Comme de bien entendu La Commune de Paris Courts textes contre le chômage Court texte contre la vidéo-surveillance Courts textes de RLF Toulouse Craonne La Cucaracha Dans le coeur de nos villes Dans leur sac de socialo Le Déserteur Le Front des Travailleurs Elle n'est pas morte ! L'Estaca Être Une Nana dans l'Hexagone Général à vendre Giroflée Girofla Hécatombe Heureux qui comme Ulysse Hexagone L'Homme de Cromagnon L'Horaire mobile Hymne des femmes Il est cinq heures, Paris s'éveille Ils ont voté et puis après Il portait une capote L'Internationale Internationale des femmes La java de Benoît Broutchoux La java de bouche en blair La Java des bombes atomiques La Java des Bons-Enfants La Java des chaussettes à clous La Java des sans-droits Je chôme Je suis fils de Je vous salue Fratrie Laisse l'OGM Laissez passer les Sans Papiers Laissez rester les Sans Papiers (1) Laissez rester les Sans Papiers (2) La Léga Lily Contre les Lois sécuritaires Loto, chômage, Prozac Les maîtres des forges Makhnovstchina Marcos Les Marseillaises Le Matin, je me lève en chantant La Mauvaise herbe La Mauvaise réputation Méditterranée (RLF nimes) La Mémoire de Papon La Montpelliéraine Mort les enfants Non tu n'as pas de nom On n'est pas là pour se faire engueuler Parole, parole Passez la monnaie Le Petit commerce Les petits papiers La Pilule oubliée Potemkine Prenez garde (féministe) Qu'est-ce qu'on attend ? Que la guerre est douce La Ravachole Régularisation Rendez-vous avec la thune Sacco et Vanzetti Sans la nommer La Semaine sanglante Ce Social-là Socialauds Socialauds (2) Société, tu m'auras pas Solidaires par milliers STO'Song Le Tango des Bouchers de la Villette Le Temps des cerises Terre d'accueil Texte de Needermeyer Tout fout l'camp Tremblez financiers et patrons Le Triomphe de l'anarchie Vélo La Vie s'écoule Le visionneur des télés V'là l' sal' temps V'là les flics Y'a Chirac... Y'en a Ras l'Front (RLF nimes) Les z'hommes ---------------------------------------------------------- L'Affiche rouge Strophes pour se souvenir Paroles: Aragon Air de Léo Ferré, 1955 Vous n'aviez réclamé ni la gloire ni les larmes Ni l'orgue ni la prière aux agonisants Onze ans déjà que cela passe vite onze ans Vous vous étiez servi simplement de vos armes La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans. Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes Noirs de barbes de nuit hirsutes menaçants L'affiche qui semblait une tache de sang Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles Y cherchait un effet de peur sur les passants Nul ne semblait vous voir français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE Et les mornes matins en étaient différents Tout avait la couleur uniforme du givre A la fin février pour vos derniers moments Et c'est alors que l'un de vous dit calmement Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses Adieu la vie adieu la lumière et le vent Marie-toi, sois heureuse et pense à moi souvent Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses Quand tout sera fini plus tard en Erivan Un grand soleil d'hiver éclaire la colline Que la nature est belle et que le coeur me fend La justice viendra sur nos pas triomphants Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant Ils étaient vingt-et-trois quand les fusils fleurirent Vingt-et-trois qui donnaient leur coeur avant le temps Vingt-et-trois étrangers et nos frères pourtant Vingt-et-trois amoureux de vivre à en mourir Vingt-et-trois qui criaient la France en s'abattant ---------------------------------------------------------- L'âge d'or de Léo Ferré Musique: Jean Ferrat, Maurice Vandair Nous aurons du pain, Doré comme les filles Sous les soleils d'or. Nous aurons du vin, De celui qui pétille Même quand il dort. Nous aurons du sang Dedans nos veines blanches Et, le plus souvent, Lundi sera dimanche. Mais notre âge alors Sera l'ÂGE D'OR. Nous aurons des lits Creusés comme des filles Dans le sable fin. Nous aurons des fruits, Les mêmes qu'on grappille Dans le champ voisin. Nous aurons, bien sûr, Dedans nos maisons blêmes, Tous les becs d'azur Qui là-haut se promènent. Mais notre âge alors, Sera l'ÂGE D'OR. Nous aurons la mer A deux pas de l'étoile. Les jours de grand vent, Nous aurons l'hiver Avec une cigale Dans ses cheveux blancs. Nous aurons l'amour Dedans tous nos problèmes Et tous les discours Finiront par "je t'aime" Vienne, vienne alors, | bis Vienne l'ÂGE D'OR. | ---------------------------------------------------------- À la Guerre, septembre 2001 (Sur l'air de Malbrougt s'en va-t-en guerre, paroles: Chants de la Rue) George Bush s'en va-t-en guerre Il se prend pour le maitre de la terre George Bush s'en va-t-en guerre En guerre contre l'Irak (bis) Il va tuer des femmes Déjà que l'embargo les affame Il va tuer des femmes Et des petits enfants (bis) Il paraît que ça mène Le pétrole est au prix de la haine Il paraît que ça mène À la démocratie (bis) Moi j'crois que ça nous mène Terrorisme d'états de la haine Moi j'crois que ça nous mène À la voyoucratie (bis) Quand est-ce que l'on s'arrête Faudra-t-il attendre que ça pète ? Quand est-ce que l'on s'arrête De croire en leurs conneries (ter) ---------------------------------------------------------- L'Amour anarchiste, 1899 ou "l'amour qui se fout de tout" de Gaston Couté Le gas était un tâcheron N'ayant que ses bras pour fortune ; La fille : celle du patron, Un gros fermier de la commune. Ils s'aimaient tous deux tant et plus. (bis) Ecoutez ça les bonnes gens Petits de coeur et gros d'argent! Ecoutez ça : ils s'aimaient tant et plus. L'amour ça se fout des écus ! Lorsqu'ils s'en revenaient du bal Par les minuits clairs d'assemblées, Au risque d'un procès-verbal, Ils faisaient de larges roulées Au plein des blés profonds et droits (bis) Ecoutez ça les bonnes gens Qu'un bicorne rend grelottants ! Ecoutez ça : les blés profonds et droits. L'amour ça se fout de la loi. Un jour, s'en furent tous deux prier Elle : son père ! Et lui : son maître ! De les laisser se marier. Mais le vieux les envoya paître ; Alors ils prirent la clef des champs. (bis) Ecoutez ça les bonnes gens Qui respectez les cheveux blancs Ecoutez ça : ils prirent la clef des champs. L'amour ça se fout des parents ! S'en furent dans quelque cité, Loin des labours, loin des jachères ; Passèrent ensemble un été, Puis, tout d'un coup, ils se fâchèrent Et se quittèrent bêtement. (bis) Ecoutez ça les bonnes gens Mariés, cocus et puis contents ! Ecoutez ça : ils s'quittèrent bêtement. L'amour ça se fout des amants ! (bis) ---------------------------------------------------------- Les Anarchistes (Ferré) Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent La plupart espagnols, allez savoir pourquoi Faut croire qu'en Espagne on ne les comprend pas, ...les anarchistes Ils ont tout ramassé les beignes et les pavés Ils ont gueulé si fort qu'ils peuvent gueuler encore Ils ont le coeur devant et leurs rêves au mitan Et puis l'âme toute rongée par des foutues idées Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent La plupart fils de rien ou bien fils de si peu, Qu'on ne les voit jamais que lorsqu'on a peur d'eux ...les anarchistes. Ils sont morts cent dix fois pour que dalle et pourquoi ? Avec l'amour au poing sur la table ou sur rien Avec l'air entêté qui fait le sang versé Ils ont frappé si fort qu'ils peuvent frapper encore Y' en a pas un sur cent et pourtant ils existent Et s'il faut commencer par des coups de pied au cul Faudrait pas oublier qu'ça descend dans la rue ... les anarchistes Ils ont un drapeau noir en berne sur l'espoir Et la mélancolie pour traîner dans la vie des couteaux pour trancher le pain de l'amitié et des armes rouillées pour ne pas oublier Qu'y en a pas un sur cent et qu' pourtant ils existent et qu'ils se tiennent bien, bras-dessus bras-dessous, joyeux et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout ... les anarchistes. ---------------------------------------------------------- Anne, ma soeur Anne de Louis Chédid Anne, ma soeur Anne Si j'te disais c'que j' vois v'nir Anne, ma soeur Anne, j'arrive pas y croire C'est comme un cauchemar, sale cafard Anne, ma soeur Anne, en écrivant ton journal Du fond d'ton placard Anne, ma soeur Anne Tu pensais qu'on n'oublierait jamais Mais mauvaise mémoire Elle ressort de sa tanière La Nazie-nostalgie Croix gammée, botte à clous Et toute la panoplie Elle a pignon sur rue Des adeptes, un parti La voilà revenue, l'historique hystérie Anne, ma soeur Anne Si j'te disais c'que j'entends Anne, ma soeur Anne, les mêmes discours Les mêmes slogans, les mêmes aboiements Anne, ma soeur Anne, j'aurai tant voulu te dire P'tite fille martyr Anne, ma soeur Anne, tu peux dormir tranquille Elle reviendra plus, la vermine Mais beaucoup d'indifférence, de patiences malvenues Pour ces anciens damnés au goût de déjà vu Beaucoup trop d'indulgence, trop de bonnes manières Pour cette Nazie-nostalgie qui ressort de sa tanière Comme Hier Anne, ma soeur Anne, si j'te disais c'que j'vois v'nir Anne, ma soeur Anne, j'arrive pas y croire C'est comme un cauchemar, sale cafard Anne, ma soeur Anne. ---------------------------------------------------------- L'autogestion, la seule solution (air de "Amstrong" de Claude Nougaro) juin 2003 Sarko rime avec facho Pas très rigolo Raffarin avec gredin Ça devient malsain Et puis Darcos, Fillon, Ferry Tous, tous, Tous de la chienlit Et nous, trop mous On s'noie dans la boue. Le Pen doit se fendre la poire, Ils triment pour lui. A nous de changer l'histoire, Sinon on est cuits. Alors tous dans la rue, luttons Pour, pour, Pour vivre nos passions Ce monde crado, Il fait froid dans l'dos. Le capital dans l'école Arrive au galop. Stoppons-le, s'il caracole Nous s'ront des robots. L'éducation doit nous mener Vers, vers, Vers la liberté, Et surtout pas Vers le salariat. Les socialos, ça fait rire Se montrent au balcon. Pourtant c'est eux qui pondirent Toutes les fondations De ces réformes que nous gerbons. Rien, rien Rien que des poltrons, C'en est fini D'leur hégémonie. Les syndicats, comme toujours Préparent la magouille. Faudrait-pas, c'est leur discours, Qu'la base se débrouille. Ils vont, c'est sûr, faire demi tour Gare à tout' cette bande de vautours. Pas d'option, L'autogestion, C'est la solution. ------------------------------------------- Aux marches d'la Préfecture (mars 2001) (Air : « Aux marches du Palais » 1730 Paroles : Les Chants de la rue) Aux marches d'la Préfecture (bis) Y a une tant belle file lon la (bis) Dès quatre heures du matin (bis) Hommes et femmes attendent lon la (bis) Ce sont des exilés (bis) Venus faire leur demande lon la (bis) La France, si tu voulais (bis) Nous vivrions ensemble lon la (bis) ---------------------------------------------------------- Ay ! Carmela La garde d'assaut marche Boum badaboum badaboum bambam Au central téléphonique Ay Carmela, ay Carmela Défi aux prolétaires Boum badaboum badaboum bambam Provocations staliniennes Ay Carmela, ay Carmela On ne peut laisser faire Boum badaboum badaboum bambam Le sang coule dans la ville Ay Carmela, ay Carmela POUM et FAI et CNT Boum badaboum badaboum bambam Avaient seuls pris Barcelone Ay Carmela, ay Carmela La république somme Boum badaboum badaboum bambam Mais d'abord contre nous autres Ay Carmela, ay Carmela A Valence et à Moscou Boum badaboum badaboum bambam Le même ordre nous condamne Ay Carmela, ay Carmela Ils ont juré d'abattre Boum badaboum badaboum bambam L'autonomie ouvrière Ay Carmela, ay Carmela Pour la lutte finale Boum badaboum badaboum bambam Que le front d'Aragon vienne Ay Carmela, ay Carmela Camarade ministre Boum badaboum badaboum bambam Dernière heure pour comprendre Ay Carmela, ay Carmela Honte à ceux qui choisissent Boum badaboum badaboum bambam L'aliénation étatique Ay Carmela, ay Carmela ---------------------------------------------------------- La Ballade des gens qui sont nés quelque part (Brassens) C'est vrai qu'ils sont plaisants tous ces petits villages Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités Avec leurs châteaux-forts, leurs églises, leurs plages Ils n'ont qu'un seul point faible et c'est d'être habités Et c'est d'être habités par des gens qui regardent Le reste avec mépris du haut de leur remparts La race des chauvins, des porteurs de cocardes Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part. Maudits soient ces enfants de leur mère patrie Empalés une fois pour toutes sur leur clocher Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie Vous font voir du pays natal jusqu'à loucher Qu'ils sortent de Paris, ou de Rome ou de Sète Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar ou même de Montcuq, ils s'en flattent mazette Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part. Le sable dans lequel douillettes leurs autruches Enfouissent la tête, on trouve pas plus fin Quant à l'air qu'ils emploient pour gonfler leurs baudruches Leurs bulles de savon, c'est du souffle divin Et petit à petit, les voilà qui se montent Le cou jusqu'à penser que le crottin fait par Leurs chevaux même en bois rend jaloux tout le monde Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part. C'est pas un lieu commun, celui de leur naissance Ils plaignent de tout coeur les pauvres malchanceux Les petits maladroits qui n'eurent pas la présence La présence d'esprit de voir le jour chez eux Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire Contre les étrangers tous plus ou moins barbares Ils sortent de leur trou pour aller à la guerre Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part. Mon Dieu, qu'il ferait bon sur la terre des hommes Si l'on n'y rencontrait cette race incongrue Cette race importune et qui partout foisonne La race des gens du terroir, des gens du cru Que la vie serait belle en toute circonstance Si vous n'aviez tiré du néant ces jobards Preuve peut-être bien de votre inexistence Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part. ---------------------------------------------------------- Bandiera rossa (Arrg. Lame-Giuffrida) Avanti popolo, alla riscossa Bandiera rossa, bandiera rossa Avanti popolo, alla riscossa Bandiera rossa trionferà Bandiera rossa la trionferà (ter) Evviva il comunismo e la libertà. Dans les usines, et sur la terre Sont ceux qui peinent, et qui espèrent. Allons c'est l'heure, à la rescousse, Notre bannière triomphera. Bannière rouge tu triompheras (ter) Et le communisme nous libérera. Steht auf ihr Arbeiter, steht auf Genossen Die rote Fane, weht siegentschlossen. Steht auf ihr Arbeiter, steht auf Genossen Die rote Fahne, weht siegentschlossen Die rote Fahne, erkampft die Macht (ter) Vorwärts Kommunisten zur Freiheitsschlacht. Avante pueblo, a la victoria Con su querida, bandera roja. Ella es mi estrella, ella es mi guia Ella valiante y triunfarà. Esta bandera brilla mas que el sol (ter) Que viva el comunismo y la libertad. Non più nemici, non più frontiere Solo ai confini, rosse bandiera. O proletari, alla riscossa Bandiera rossa trionferà. Bandiera rossa la trionferà (ter) Evviva il comunismo e la libertà. ---------------------------------------------------------- Bella ciao Una mattina, mi son svegliato oh Bella Ciao, Bella Ciao, Bella Ciao, Ciao, Ciao Una mattina, mi son svegliato Ed ho trovato l'invasor Oh Partigiano portami via oh Bella Ciao, Bella Ciao, Bella Ciao, Ciao, Ciao Oh Partigiano portami via Che mi sento di morir E se io muoio da Partigiano oh Bella Ciao, Bella Ciao, Bella Ciao, Ciao, Ciao E se io muoio da Partigiano Tu me devi sepellir Mi seppellirai lassu in montagna oh Bella Ciao, Bella Ciao, Bella Ciao, Ciao, Ciao Me seppellirai lassu in montagna Sotto l'ombra di un bel fior E le genti che passeranno oh Bella Ciao, Bella Ciao, Bella Ciao, Ciao, Ciao E le genti che passeranno Mi diranno : " Oh Che bel fior ! " E' questo é il fiore del partigiano oh Bella Ciao, Bella Ciao, Bella Ciao, Ciao, Ciao E' questo é il fiore del partigiano Morto per la libertà Era rossa la sua bandiera oh Bella Ciao, Bella Ciao, Bella Ciao, Ciao, Ciao Era rossa la sua bandiera C'era scritto libertà. (bis) ---------------------------------------------------------- Le Père Duchesne (1892 ; anonyme) Né en nonante-deux, Nom de dieu ! bis Mon nom est Pèr'Duchesne Marat fut un soyeux, Nom de dieu ! A qui lui porte haine Sang-dieu ! Je veux parler sans gêne, Nom de dieu ! Je veux parler sans gêne. Coquin, filou, peureux, Nom de dieu ! bis Vous m'appelez canaille Dès que j'ouvre les yeux, Nom de dieu ! Jusqu'au soir je travaille, Sang-dieu ! Et je couch' sur la paille, Nom de dieu ! Et je couch' sur la paille. On nous promet les cieux Nom de dieu ! bis Pour toute récompense Tandis que ces messieurs, Nom de dieu ! S'arrondisse la panse, Sang-dieu ! Nous crevons d'abstinence, Nom de dieu ! Nous crevons d'abstinence. Pour mériter les cieux Nom de dieu ! bis Voyez-vous ces bougresses Au vicair' le moins vieux, Nom de dieu ! Sans aller à confesse, Sang- dieu ! Se fair' p'loter les fesses, Nom de dieu ! Se fair' p'loter les fesses. Quand ils t'appèlent gueux Nom de dieu ! bis Sus à leur équipage Un pied sur le moyeu Nom de dieu ! Pour venger cet outrage, Sang-dieu ! Crache leur au visage, Nom de dieu ! Crache leur au visage. Si tu veux être heureux Nom de dieu ! bis Pends ton propriétaire Coup' les curés en deux, Nom de dieu ! Fous les églises par terre, Sang-dieu ! Et l'bon dieu dans la merde, Nom de dieu ! Et l'bon dieu dans la merde. Peuple trop oublieux Nom de dieu ! bis Si jamais tu te lèves Ne sois pas généreux Nom de dieu ! Patrons, bourgeois et prêtres, Sang-dieu ! Méritent la lanterne, Nom de dieu ! Méritent la lanterne. ---------------------------------------------------------- La Butte rouge Auteur: Montéhus sur la guerre de 14-18, la butte rouge est en Champagne Sur cette butte-là y avait pas d'gigolettes Pas de marlous ni de beaux muscadins Ah ! c'était loin du moulin d'la Galette Et de Paname, qu'est le roi des patelins. C'qu'elle en a bu du beau sang, cette terre, Sang d'ouvriers et sang de paysans Car les bandits qui sont cause des guerres N'en meurent jamais, on n'tue qu'les innocents. La Butte rouge, c'est son nom, l'baptême s'fit un matin Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin... Aujourd'hui, y a des vignes, il y pousse du raisin, Qui boira ce vin-là boira 1' sang des copains. Sur c'te butte-là on n'y f'sait pas la noce Comme à Montmartre où l'champagne coule à flots Mais les pauv' gars qu'avaient laissé des gosses Y f'saient entendre de terribles sanglots. C'qu'elle en a bu des larmes, cette terre, Larmes d'ouvriers, larmes de paysans Car les bandits qui sont cause des guerres Ne pleurent jamais car ce sont des tyrans ! La Butte rouge, c'est son nom, l'baptême s'fit un matin Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin Aujourd'hui, y a des vignes, il y pousse du raisin, Qui boit de ce vin-là boit les larmes des copains. Sur cette butte-là on y r'fait des vendanges, On y entend des cris et des chansons Filles et gars doucement y échangent Des mots d'amour qui donnent le frisson. Peuvent-ils songer, dans leurs folles étreintes, Qu'à cet endroit où s'échangent leurs baisers J'ai entendu la nuit monter des plaintes Et j'y ai vu des gars au crâné brisé ! La Butte rouge, c'est son nom, l'baptême s'fit un matin Où tous ceux qui grimpaient roulaient dans le ravin... Maintenant, y a des vignes, il y pousse du raisin, Mais moi j'y vois des croix portant l'nom des copains. ---------------------------------------------------------- Les Canuts Pour chanter "Veni creator" ) bis Il faut une chasuble d'or. ) Nous en tissons pour vous, gens de l'église, Et nous pauvres canuts, n'avons pas de chemise. C'est nous les Canuts Nous sommes tous nus ! Pour gouverner il faut avoir ) bis Manteaux et rubans en sautoir. ) Nous en tissons pour vous, grands de la terre, Et nous pauvres canuts, sans drap on nous enterre. C'est nous les Canuts Nous sommes tous nus ! Mais notre règne arrivera ) bis Quand votre règne finira. ) Nous tisserons le linceul du vieux monde, Et l'on entend déjà la révolte qui gronde. C'est nous les Canuts ! ) bis Nous n'irons plus nus ! ) ---------------------------------------------------------- Carmagnole des Chômeurs air: La Carmagnole Les socialistes avaient promis (bis) du fric et du travail aussi (bis) Mais ils nous ont menti ils servent les rentiers Voilà qu'il y en a marre vive le son vive le son Voilà qu'il y en a marre vive le son de l'explosion Ah ça ira, ça ira, ça ira ! la bourgeoisie rose à la lanterne Ah ça ira, ça ira, ça ira ! comme la droite on la pendra ! Tous les chômeurs ont pour amis (bis) tous ceux qui vivent de leur travail (bis) Mais ils ont pour ennemis les boîtes d'insertion qui exploitent notre misère Insoumission ! insoumission ! Qui exploitent notre misère et manipulent l'opinion Ah ça ira, ça ira, ça ira ! tous les commerçants de la souffrance Ah ça ira, ça ira, ça ira ! dans leurs villas on les brûlera ! Non les chômeurs n'ont pas besoin (bis) ni de tuteurs ni de conseils (bis) Ils veulent du travail et surtout le partage Partage des richesses et du travail et du travail Partageons les richesses et travaillons modérément Ah ça ira, ça ira, ça ira ! la bourgeoisie rose à la lanterne Ah ça ira, ça ira, ça ira ! comme la droite on la pendra ! ---------------------------------------------------------- La carmagnole des femmes Le père Debré aurait voulu (bis) Qu'on fasse des enfants tant et plus (bis) Mais on ne veut pas faire Des enfants pour la guerre Pas d'enfant pour la Nation Nous disons non (bis) Pas d'enfant pour les patrons Et vive la contraception ! Le vieux Lejeune aurait voulu (bis) Qu'on garde tous les petits foetus (bis) Mais on ne veut pas faire Des enfants de misère Plus d'enfants à la chaîne Nous disons non (bis) Plus de chaînes pour les enfants Et vive la contraception ! Le Vatican aurait voulu (bis) Qu'on garde tous les enfants d'Jésus (bis) Mais lui n'en a que faire D'arrêter la misère Pas d'enfant que nous n'voulions Nous disons non (bis) Seulement quand nous voulons Et vive la contraception ! ---------------------------------------------------------- Chanson des G.L.F. de Marseille Depuis toujours opprimées (bis) Depuis toujours exploitées (bis) Humiliées, ignorées, parias de la société. Refrain : Voilà qu'il y en a marre ! Vive le son ! Vive le son ! Voilà qu'il y en a marre ! Vive le son de l'explosion ! Ah! Ça ira ! Ça ira ! Ça ira ! Le mouv'ment des femmes se f'ra quand même! Ah! Ça ira ! Ça ira ! Ça ira ! Et cette société on la changera ! Dans notre société infecte (bis) Y'en a que pour les mecs (bis) Bonniches à la maison, esclaves pour le patron Refrain Sous-formées et sous-qualifiées (bis) Pas embauchées, premières vidées (bis) Salaires de misère et cadences d'enfer. Refrain Pour une fille son destin (bis) C'est de devenir mère ou putain (bis) Pas de sexualité hors d'la maternité. Refrain Sous la Commune de Paris (bis) Les Pétroleuses avaient surgi (bis) En les voyant lutter, les bourgeois ont tremblé. Refrain Contre cette société pourrie (bis) Les femmes lutteront aussi (bis) Opprimées, exploitées, il faut s'organiser. Refrain : Pour prendre not' vie en mains, Vive le son ! Vive le son ! etc... ---------------------------------------------------------- Cause toujours, tu m'intéresses ... Air: C'est vrai (Mistinguette) Ils disent qu'on est des hystériques Des salopes excentriques : C'EST VRAI ! Ils disent que l'on a dans nos slips, Des couteaux électriques : C'EST VRAI ! Ils peuvent toujours causer, nous on s'en fiche Notre libération, ce n'est pas du bidon. Ils disent : on n'est pas tous salauds On n's'rait pas MLF s'ils n'étaient pas phallos. Ils disent qu'on est toutes des r'foulées, Des frustrées mal baisées : C'EST VRAI ! Ils disent qu'on est toutes des lesbiennes, Agressives, pleines de haine : C'EST VRAI ! Mais ça ils nous le disent quand on les plaque Et que leur cinéma tombe complèt'ment à plat. Ils disent : tu n'sais pas c'que tu rates Caresse-moi l'omoplate et tu verras c'que c'est. Ils disent qu'ils ont tous des problèmes Qu'ils voudraient qu'on les aime : C'EST VRAI ! Ils disent : nous laissez pas en rade Soyez nos camarades : C'EST VRAI ! Expliquez nous un peu, on n'est pas clair Keksé cette oppression, faudrait qu'nous en causions Ils disent : on court à la scission S'agit pas d'division, s'agit d'libération ---------------------------------------------------------- Centrales dans les prés, air: colchiques dans les prés par Chorale Ternative Les ALTERNATIFS 205 rue saint-julien 76100 Rouen 76@alternatifs.org* Avec le nucléaire tranquille tranquille Avec le nucléaire pas d'problèm' je m'éclaire Les tonnes de déchets s'infiltrent s'infiltrent Les tonnes de déchets dans les sols pollués Dessus on cultivera des OGM sympas On s'ra contaminé mais bon faut bien bouffer Moutons dégénérés qui broutent qui broutent Moutons dégénérés qui broutent les déchets Centrales dans les prés fleurissent fleurissent Déchets accumulés, petits hommes irradiés Et puis le nucléaire, c'est clair oh c'est clair Il n'y aucun danger tant qu'ça n'a pas pété Avec le nucléaire tranquille tranquille Avec le nucléaire pas d'problèm' je m'éclaire ---------------------------------------------------------- Chanson des Marcheurs (Marches de la Faim du 18 novembre au 2 décembre 1933. Sur l'air de « Salut au 17ème », auteur inconnu, 1933) Les ouvriers chassés des usines, Maintenant se chiffrent par millions, Sont la proie du froid, de la famine, Pour eux ce n'est que privations, Enfin lassés d'être victimes, Pour assurer le pain des leurs, Sont dressés contre le régime, Qui ne profitent qu'à tous les exploiteurs Refrain : Du travail et du pain ! Voilà notre cri de souffrance Les Marcheurs de la Faim Sur Paris résolus s'avancent Du travail et du pain ! Clamons partout notre colère, Des milliers de familles ont faim Et des enfants meurent de misère Depuis plus de trois ans la misère S'est installée dans nos foyers, Sans travail ni ressources ni salaires, C'est la rente pour nous les ouvriers. En vain nous cherchons de l'ouvrage, Pendant des mois et des années, Luttons, nous, victimes du chômage, Pour exiger notre droit d'exister Refrain De partout des villes et des campagnes, Sont en route les marcheurs de la Faim, Et pendant ce temps-là le champagne Coule à flots chez tous les rupins, On ose insulter la misère Qui nous étreint, nous, les chômeurs. Ouvriers, paysans, soyons frères Et ripostons à tous les affameurs Refrain Contre les radiations, les brimades, pour supprimer le travail forcé. Tous unis, en avant camarades, La bourgeoisie devra reculer. Exigeons que toutes promesses, De nos élus les députés, Soient mises à jour et qu'apparaisse Notre assurance chômage tant réclamée Refrain De l'argent, on en trouve pour la guerre, Des milliards pour les oeuvres de mort, Mais pour nous autres il n'y en a guère, Pourtant nous voulons vivre d'abord Le fascisme gagnant le monde Menace aussi notre pays, Mais partout la voix des gueux gronde, Qui n'ont plus foi en ceux qui ont trahi Refrain ---------------------------------------------------------- Le Chant des partisans (chant de la Résistance, 1940-1945, J. Kessel, M. Druon, A. Marly) Ami entends-tu le vol noir des corbeaux dans la plaine ? Ami entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ? Ohé ! Partisans, ouvriers et paysans c'est l'alarme ! Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes. Montez de la mine, descendez des collines, camarades ! Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades! Ohé! Francs tireurs, à la balle ou au couteau, tuez vite ! Ohé ! Saboteur, attention à ton fardeau ! Dynamite. C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères. La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère. Il est des pays où les gens, au creux des lits, font des rêves. Ici, nous, vois-tu, nous, on marche, nous, on tue, nous, on crève. Ici, chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe. Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place. Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes. Chantez compagnons ! Dans la nuit la Liberté nous écoute. ---------------------------------------------------------- La Chasse de Henri Tachan Sur une boîte de conserve, sur un pigeon d'argile, vingt dieux, c'est pas pareil, pour les chasseurs les vrais il faut de la chair tiède avec du sang vermeil, pour les chasseurs les vrais il faut que ça palpite de plume et de ramage il faut que ça ait peur, il faut que ça se sauve, bref que ça soit sauvage : la chasse, c'est le défoulement national, c'est la soupape des frustrés, la chasse, c'est la guéguerre permise aux hommes en temps de paix Chaque mois de septembre, le plumet au chapeau, ils partent comme en quarante rallumer la flaflamme du chasseur inconnu qu'avait du poil au ventre, en carte comme les putes, ils draguent à Rambouillet, ils tapinent en Sologne, mais quand ils tirent un coup leur client de passage se réveille charogne : la chasse, c'est le défoulement national, c'est le coït des frustrés, la chasse, c'est la guéguerre permise aux hommes en temps de paix Regardez les marcher l'arrogance au visage, le coeur sur la gachette, ces spadassins ventrus, ces héros d'Epinal, ces tueurs de fauvettes, regardez les marcher ces Zarok de banlieue, ces Hemingway d'Neuilly, vers la mare à canards, vers le trou à lapins, y faire leur safari : la chasse, c'est le défoulement national, c'est la Villette des frustrés, la chasse, c'est la guéguerre permise aux hommes en temps de paix Un soldat ça s'enraye, un soldat ça se rouille, c'est comme les carabines ton service militaire, tu l'continues plus tard à coup de chevrotines, pour le chasseur français, y'avait le perdreau boche et le lièvre fellouze, pour le chasseur franquiste, l'anarchiste rouge-gorge et la chienne andalouse : la chasse, c'est le défoulement national, c'est le p'tit Vietnam des frustrés, la chasse, c'est la guéguerre permise aux hommes en temps de paix ! aux hommes en temps de paix ? -------------------------------------------- Les chômeurs et les précaires Refrain: Prenez garde ! Prenez garde ! Vous les banquiers, les financiers, les gavés, et les curés V'là les chômeurs, V'là les précaires, Qui descendent sur le pavé. C'est la lutte finale qui commence C'est la revanche de tous les meurt-de-faim C'est la révolution qui s'avance Et qui sera victorieuse demain. Prenez garde ! Prenez garde ! V'là les chômeurs et les précaires ! Enfants de la misère, Chômeurs et précaires en colère, CES, stages ou RMI, Nous n'sommes pas pour autant soumis. Nous combattons pour la justice, Nous n'voulons plus d'boulot factice, Nous ne voulons plus de promesses. Nous voulons l'partage des richesses. ---------------------------------------------------------- La Colombe Pourquoi cette fanfare Quand les soldats quatre par quatre Attendent les massacres Sur le quai d'une gare Pourquoi ce train ventru Qui ronronne et soupire Avant de nous conduire Jusqu'au malentendu Pourquoi les chants les cris Des foules venues fleurir Ceux qui ont le droit de partir Au nom de leur connerie Refrain : Nous n'irons plus au bois La colombe est blessée Nous n'allons pas au bois Nous allons la tuer Pourquoi l'hiver que voilà Où finit notre enfance Où finit notre chance Où notre train s'en va Pourquoi ce lourd convoi Chargé d'hommes en gris Repeint en une nuit Pour partir en soldat Pourquoi ce train de pluie Pourquoi ce train de guerre Pourquoi ce cimetière En marche vers la nuit Refrain Pourquoi les monuments Qu'offriront les défaites Les phrases déjà faites Qui suivront l'enterrement Pourquoi l'enfant mort-né Que sera la victoire Pourquoi les jours de gloire Que d'autres auront payés Pourquoi ces coins de terre Que l'on va peindre en gris Puisque c'est au fusil Qu'on éteint la lumière Refrain Pourquoi ton cher visage Dégrafé par les larmes Qui me rendrait les armes Aux sources du voyage Pourquoi ton corps qui sombre Ton corps qui disparaît Tu n'es plus sur le quai Qu'une fleur sur une tombe Pourquoi ces prochains jours Où je devrais penser A ne plus m'habiller Que d'une moitié d'amour ---------------------------------------------------------- Comme de bien entendu (paroles de Chants de la rue) Il bouffait d'l'OGM, comme de bien entendu. Ça lui posa problème, comme de bien entendu. Prions donc pour ses gènes, comme de bien entendu. L'expert lui a dit qu'c'était pas son problème, comme de bien entendu. Il planta plus de graines, comme de bien entendu. Ça lui posa problème, comme de bien entendu. La nature devint blême, comme de bien entendu. L'expert lui a dit : « Vous nous d'vez 3 millions, comme de bien entendu. Faut plus de production, OUAIS, comme de bien entendu. La santé, on s'en fout, OUAIS, comme de bien entendu. Nous, on veut les gros sous, OUAIS, comme de bien entendu. Et on va te brev'té jusqu'au trou du cul, comme de bien entendu ». ---------------------------------------------------------- En 1971, Jean-Edouard -qui a déjà écrit « Métro boulot dodo » pour Eddy Mitchel- est très contrarié : il a écrit une belle chanson pour le centenaire de La Commune de Paris de 1871 et voilà qu'un groupuscule maoïste la lui a piratée pour faire un enregistrement sauvage (45 Tours : Les Barricadiers) La SACEM, prévenue, saisira les disques. Philippe Richeux et moi-même proposons alors à Jean-Edouard de produire avec lui un disque à compte d'auteur, pour que cette mésaventure ne se reproduise pas, et de chanter sa chanson en spectacle. Mon ancien directeur artistique de chez RCA, Simon Hosemans, passé aux éditions Labrador, nous a même proposé de distribuer le disque. Mais... tous comptes faits... nous avons refusé... et nous l'avons très bien vendu en tournées... Voir http://www.annienobel.com/ LA COMMUNE DE PARIS -1871- Paroles et musique : VERSAILLAIS ! VERSAILLAIS ! - Jean-Edouard Hiver 71, c'est l'hiver du chaos L'hiver de la défaite devant les Pruscos L'hiver de la souffrance et l'hiver de la faim L'hiver des collabos, des faux républicains Il commence à fleurir des cocardes écarlates Et bientôt dans les rues, le cri du peuple éclate Versaillais ! Versaillais ! Vous avez fusillé le coeur d'une révolution Vous l'avez jetée en prison ! Mais il reste à Paris l'esprit des insurgés (bis) Un matin tout Paris entre en insurrection Et Paris doit lutter contre la réaction Etudiants, ouvriers, armez vos chassepots Du haut des barricades, agitez vos drapeaux Agitez vos drapeaux, les Versaillais canonnent Agitez un mouchoir, rouge du sang d'un homme ! Versaillais ! Versaillais !... Avec la cruauté d'une bête sauvage Thiers a tué la Commune en un rouge carnage Derrière les tombes et les croix d'un cimetière A dix contre deux cents, les révolutionnaires Les derniers fédérés contre un mur sont tombés Ne murmurant qu'un mot : le mot FRATERNITE ! Versaillais ! Versaillais ! Vous avez fusillé le coeur d'une révolution Vous l'avez jetée en prison Mais il reste à Paris l'esprit des insurgés (bis) ---------------------------------------------------------- Courts textes contre le chômage Air: J'ai la rate qui s'dilate ------------------------------ Ouvriers précarisés Immigrés chartérisés Les chômeurs clochardisés On n'est plus au moyen-âge On exige le partage Air: La Carmagnole ------------------ Le gouvernement avait promis ) bis De réduire la fracture sociale ) bis Mais ils nous ont mentis Nous virent à coup de matraque Dansons la Carmagnole Vive le son, vive le son Dansons la Carmagnole Vive le son de l'explosion Ah, ça ira, ça ira, ça ira Tous les technocrates à la lanterne Ah, ça ira, ça ira, ça ira Tous les technocrates, on les pendra Air: Le travail, c'est la santé ------------------------------- Répartition des richesses Plus personne dans la misère Plus d'apparts inoccupés Ni de gens dehors Air: Ay ! Carmela ---------------- Les chômeurs en colère | Boum badaboum badaboum bam bam | bis Ras l'bol de la misère | Ay Carmela, ay Carmela | bis Tous dans la même galère | Boum badaboum badaboum bam bam | bis Salariés solidaires | Ay Carmela, ay Carmela | bis ---------------------------------------------------------- Court texte contre la vidéo-surveillance (air: "Aux Champs-Élysées") Dans tout Montpellier (bis) Au boulot, au MacDo, sur la place de la Comédie On est toujours espionné à Montpellier ---------------------------------------------------------- Courts textes de RLF Toulouse Air "Bella Ciao" ---------------- Jacques Blanc, Jamet (bis) Ils sont de trop (bis) Ils sont de trop, trop, trop Ils sèment la haine et l'exclusion Pas de nazillons à la région Air "Da dou ron ron" -------------------- Contre Le Pen Faut s'mobiliser C'est un danger pour nos libertés Facho, raciste Macho, antisocial Le Pen casse-toi toi Le Pen casse-toi Oui à l'égalité, Oui Solidarité Non à tes idées fascistes Le Pen casse-toi toi Le Pen casse-toi Air "Les amants" ---------------- Refrain: Comment ne pas perdre la tête avec cette France fascisée Le Pen, "les Mégrets" et ses chevaliers La démocratie en danger Nous sommes vigilants D'la liberté nous sommes les garants Nous la défendons Et en luttant nous gagnerons Nous autres citoyens en colère Tous unis dans la rue On dit non aux idées de le Pen L'égalité, c'est notre but Toulon, Marignane et Vitrolles Et Orange, c'est la haine Quand le fascisme montre son nez les lois racistes sont appliquées Contre les fascistes il faut faire front Tous ensemble dans la lutte Aujourd'hui et demain dans la rue Contre Le Pen et toute sa clique Air "Mauvais garçon" -------------------- C'est un mauvais garçon Une tête de cochon Un sale fasciste Nous prend pour des cons Avec son programme bidon C'est un méchant gros tas Qui fait du dégât En démocratie Le Pen, ne croit pas que ça va durer On en a assez Nous les pauv'gars, nous ne sommes pas aimés Du front national qui nag' hors la loi Il faut avoir pour être à son goût Le profil bas et le cerveau mou Et dans les villes qu'il gouverne Il ne répand que la haine Vu la façon dont ces villes sont gérées Il y a de quoi l'éradiquer Air "Milord" ------------ Refrain: Allez, le Pen, casse-toi Nous, on veut pas de toi On veut l'égalité Français et immigrés Qu'l'avort'ment soit un droit Que l'on ait tous un toit Et aussi un emploi Ensemble, on gagnera Pas d'France à la Mégret Pas de chasse aux sans-papiers Face à tes troupes armées On sera toujours là ---------------------------------------------------------- La Chanson de Craonne l'auteur fut recherché sur toutes les lignes du front par l'état-major qui alla jusqu'à offrir, sans succès, un million de francs-or à qui le dénoncerait. L'air est de la même époque. C'est sur l'air de ``Bonsoir M'Amour'' d''Adémar Sablon, chanson de la même époque. Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé, On va r'prendre les tranchées, Notre place est si utile Que sans nous on prend la pile. Mais c'est bien fini, on en a assez, Personn' ne veut plus marcher, Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot On dit adieu aux civ'lots. Même sans tambour, même sans trompette, On s'en va là haut en baissant la tête. Refrain Adieu la vie, adieu l'amour, Adieu toutes les femmes. C'est bien fini, c'est pour toujours, De cette guerre infâme. C'est à Craonne, sur le plateau, Qu'on doit laisser sa peau Car nous sommes tous condamnés C'est nous les sacrifiés Refrain Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance, Pourtant on a l'espérance Que ce soir viendra la r'lève Que nous attendons sans trêve. Soudain, dans la nuit et dans le silence, On voit quelqu'un qui s'avance, C'est un officier de chasseurs à pied, Qui vient pour nous remplacer. Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes. Refrain C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards Tous ces gros qui font leur foire ; Si pour eux la vie est rose, Pour nous c'est pas la mêm' chose. Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués, F'raient mieux d'monter aux tranchées Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien, Nous autr's, les pauvr's purotins. Tous les camarades sont enterrés là, Pour défendr' les biens de ces messieurs-là. Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront, Car c'est pour eux qu'on crève. Mais c'est fini, car les trouffions Vont tous se mettre en grève. Ce s'ra votre tour, messieurs les gros, De monter sur l'plateau, Car si vous voulez la guerre, | bis Payez-la de votre peau ! | ---------------------------------------------------------- La Cucaracha (Zapatistes, 1917) Refrain : La cucaracha, la cucaracha Ya no puede caminar Porque no tiene, porque le falta Marihuana que fumar Ya se van los carrancistas Ya se van para Perote Y no pueden caminar Por causa de sus bigotes Refrain Con las barbas de Carranza Voy a hacer una toquilla Pa ponersela al sombrero Del senor Francisco Villa. Refrain Para hacer la revolution Se necesita la hierba Porque sin Marijuana Non se puede hacer nada. ---------------------------------------------------------- Dans le coeur de nos villes, Chants de la rue, octobre 2003 (air: "dans le port d'Amsterdam" de Jacques Brel) Dans le coeur de nos villes, Trop de gens qui se meurent, Sans amis, loin des leurs Sans aucun domicile ; Dans le coeur de nos villes, Clandestins, sans-papiers Traînent sur les pavés Leur désespoir, livides. Dans le coeur de nos villes, La foule de chômeurs Espère encore l'heure D'un ciel qui s'illumine ; Dans le coeur de nos villes Les précaires s'entassent Rêvant, de guerre lasse, À des jours plus faciles. Dans le coeur de nos villes, Les gros bourgeois s'engraissent, Et sans honte ils encaissent, Brisant les plus fragiles ; Le clinquant, le prestige, La thune, ils les étalent, Et se foutent pas mal De ceux qui agonisent. Ils se croient généreux, Si des fois ils extirpent De sous leurs belles fripes La pièce aux miséreux ; Sous leurs masques blafards, Se cachent des cafards, Pleins de haine, roublards, Amassant des dollars. Dans le coeur de nos villes, S'affairent les politiques, Arrogants, hypocrites, Arrivistes et serviles ; Ils se disent intègres, Mais s'accrochent au pouvoir Comme des charognards, Préservant leur carrière. Ils s'allient la justice Pour mieux gruger le fisc, Puis cajolent les flics, Les patrons et les riches. Dans ces temps de grisaille, Cet amas de racailles Nous vident les entrailles, Puis vont faire ripaille. Mais au coeur de nos villes, Loin de cette vermine, Des îlots se dessinent Où l'on trouve un asile. On y parle, on s'active, On s'entraide, on ravive Les rêves d'abolir Les états, les empires ; Dans la chaleur des fêtes, On retrouve l'espoir De voir le rouge et noir Flotter dessus nos têtes, Alors, la rage au coeur, On pousse une gueulante, Pour qu'enfin sonne l'heure De lendemains qui chantent. Dans le coeur de nos villes, Dans le coeur de nos villes ..... ---------------------------------------------------------- Dans leur sac de socialo (air : l'Harmonica des Naufragés, paroles : les Chants de la Rue) Dans leur sac de socialo Ils ont mis ce qu'ils croyaient de plus beau Une dose de perfidie Et tout l'argent de leurs amis Une liste de bonnes promesses Des gorilles accrochés aux fesses Ils y ont mis tout le pognon Dont l'contribuable avait fait don Refrain : Arriveront les élections Ils nous prendront encore pour des cons Pour rafler les électeurs Ils nous f'ront croire qu'ils ont du coeur J'ai rencontré un nazi Qui m'a parlé de son beau pays Tout le monde était gentil Pas très pensant mais très soumis Il m'a dit que c'était l'meilleur Que j'devais pas avoir peur Quand ils auront tout le pays On ne restera qu'entre amis Et moi dans mon sac à dos Je ne m'encombre pas de ragots Je n'y mettrais que mon coeur Le casse-croûte que m'a fait ma soeur Pour ce qui est de leur connerie J'y mettrais y'a pas d'souci Une bombe de peinture Pour écrire partout sur les murs. ---------------------------------------------------------- Le Déserteur (Paroles: Boris Vian, Musique: Harold Berg 1954) Monsieur le Président Je vous fais une lettre Que vous lirez peut-être Si vous avez le temps. Je viens de recevoir Mes papiers militaires Pour partir à la guerre Avant mercredi soir. Monsieur le Président Je ne veux pas la faire Je ne suis pas sur terre Pour tuer des pauvres gens. C'est pas pour vous fâcher Il faut que je vous dise Ma décision est prise Je m'en vais déserter. Depuis que je suis né J'ai vu mourir mon père J'ai vu partir mes frères Et pleurer mes enfants. Ma mère a tant souffert Qu'elle est dedans sa tombe Et se moque des bombes Et se moque des vers. Quand j'étais prisonnier On m'a volé ma femme On m'a volé mon âme Et tout mon cher passé. Demain de bon matin Je fermerai ma porte Au nez des années mortes J'irai sur les chemins. Je mendierai ma vie Sur les routes de France De Bretagne en Provence Et je dirai aux gens: Refusez d'obéir Refusez de la faire N'allez pas à la guerre Refusez de partir. S'il faut donner son sang Allez donner le vôtre. Vous êtes bon apôtre Monsieur le Président. Si vous me poursuivez Prévenez vos gendarmes que je tiendrai une arme, et que je sais tirer ... ---------------------------------------------------------- Le Front des Travailleurs (Hans Eisler - Bertold Brecht) L'homme veut manger du pain, oui Il veut pouvoir manger tous les jours, Du pain et pas de mots ronflants, Du pain et pas de discours. Refrain : Marchons au pas (bis) Camarades, vers notre front, Range-toi dans le front de tous les ouvriers Avec tous tes frères étrangers. L'homme veut avoir des bottes, oui, Il veut avoir bien chaud tous les jours. Des bottes et pas de boniments, Des bottes et pas de discours. L'homme veut avoir des frères, oui Il ne veut pas de matraques ni de prisons Il veut des hommes, pas des parias, Des frères et pas de patrons. Tu es un ouvrier, oui Viens avec nous, ami, n'aie pas peur, Nous allons vers la grande union De tous les vrais travailleurs. ------------------------------------------ Elle n'est pas morte ! Paroles d'Eugène Pottier (l'auteur de L'Internationale), écrite en mai 1886, et mise en musique sur l'air de "T'en fais pas Nicolas" de Victor Parizot. Elle fut écrite en souvenir de la Commune de Paris, Aux survivants de la semaine sanglante. Elle fait mention d'une part des combattants de la Commune Eugène Varlin, Raoul Rigault, Gustave Flourens, Théophile Ferré, Tony Moilin et Duval, fusillés lors de la semaine du 21 au 28 mai ; et des anti-communards comme Maxime Du Camp, et Alexandre Dumas fils. On l'a tuée à coups d'chassepots, À coups de mitrailleuses, Et roulée avec son drapeau Dans la terre argileuse. Et la tourbe des bourreaux gras Se croyait la plus forte. Refrain: Tout ça n'empêche pas, Nicolas, | bis Qu'la Commune n'est pas morte. | Comme faucheurs rasant un pré, Comme on abat des pommes, Les Versaillais ont massacré Pour le moins cent mille hommes. Et les cent mille assassinats, Voyez c'que ça rapporte. Refrain On a bien fusillé Varlin, Flourens, Duval, Millière, Ferré, Rigault, Tony Moilin, Gavé le cimetière. On croyait lui couper les bras Et lui vider l'aorte. Refrain Ils ont fait acte de bandits, Comptant sur le silence, Ach'vé les blessés dans leur lit, Dans leur lit d'ambulance. Et le sang inondant les draps Ruisselait sous la porte. Refrain Les journalistes, policiers, Marchands de calomnies, Ont répandu sur nos charniers Leurs flots d'ignominies. Les Maxim' Du Camp, les Dumas Ont vomi leur eau-forte. Refrain C'est la hache de Damoclès Qui plane sur leurs têtes. À l'enterrement de Vallès, Ils en étaient tout bêtes, Fait est qu'on était un fier tas À lui servir d'escorte. Refrain: C' qui prouve en tout cas, Nicolas, | bis Qu'la Commune n'est pas morte. | Bref, tout ça prouve au combattant Qu' Marianne a la peau brune, Du chien dans l' ventre et qu'il est temps D'crier : « Vive la Commune ! » Et ça prouve à tous les Judas Qu'si ça marche de la sorte, Refrain: Ils sentiront dans peu, nom de Dieu, | bis Qu'la Commune n'est pas morte. | ---------------------------------------------------------- L'Estaca Auteur : Lluis Llach L'avi Siset em parlava De bon mati al portal Mentre el sol esperavem I els carros veiem passar Siset, que no veus l'estaca On estem tots lligats ? Si no podem desfer-nos-en Mai no podrem caminar ! Refrain : Si estirem tots ella caurà I molt de temps no pot durar Segur que tomba, tomba, tomba Ben corcada deu ser ja Si tu l'estires fort per acqui (per'qui) I jo l'estiro fort per alla (per'lla) Segur que tomba, tomba, tomba, I ens podrem alliberar Pero Siset fa molt temps ja Les mans se'm van escorxant ! I quan la força se me'n va Ella és més ample i més gran Ben cert sé que està podrida. Pero és que, Siset, costa tant ! Que a cops la força m'oblida Tornem a dir el teu cant : Refrain : si estirem... L'avi Siset ja no diu res Mal vent que se'l va emportar Ell qui sap cap a quin indret I jo a sota el portal I quan passem els nous vailets Estiro el col per cantar El darrer cant d'en Siset Lo darrer que em va ensenyar Refrain : Si estirem... TRADUCTION Grand-père Siset me parlait ainsi De bon matin sous le porche Tandis qu'en attendant le soleil Nous regardions passer les charettes Siset, ne vois-tu pas le pieu Où nous sommes tous attachés ? Si nous ne pouvons nous en défaire, Jamais ne pourrons nous échapper ! Refrain : Si nous tirons tous, il tombera Cela ne peut durer longtemps C'est sûr il tombera, tombera, tombera Bien vermoulu il doît être déjà. Si tu le tires fort par ici, Et que je le tire fort par là C'est sûr, il tombera, tombera, tombera, Et nous pourrons nous libérer. Mais Siset, ça fait déjà bien longtemps Mes mains à vif sont écorchées ! Et alors que les forces me quittent Il est plus large et plus haut. Bien sûr, je sais qu'il est pourri. Mais, aussi, Siset, il est si lourd ! Que parfois les forces me manquent Reprenons donc ton chant : Refrain : Si nous tirons... Grand-père Siset ne dit plus rien Un mauvais vent l'a emporté Lui seul sait vers quel lieu Et moi, je reste sous le porche Et quand passent d'autres gens Je lève la tête pour chanter le dernier chant de Siset, Le dernier qu'il m'a appris : Refrain : Si nous tirons... ---------------------------------------------------------- Être Une Nana dans l'Hexagone air: Hexagone (de Renaud) Écrit par les nanas de Mix-Cité le 15-01-2000, http://www.mix-cite.org/ Ils sont pas lourds en février A se souvenir des filles d'Aix Violées pendant les grandes vacances Dans un camping près des calanques Beaucoup voulaient fermer les yeux Elles l'avaient bien cherché un peu Une mini-jupe, un jean serré Pour eux, ça peut tout justifier Refrain: Être une nana dans l'Hexagone C'est pas c'qu'on fait de mieux En c'moment Et l'roi des machos sur son trône Est encore là pour un moment En 1943, une femme était guillotinée Pour avoir aidé quelques femmes A être libres d'avorter En 2000, ils sont toujours là Xavier Dor et tous ces fadas Devant tous les centres I.V.G. Le droit d'choisir est menacé. Refrain: Être une nana dans l'hexagone C'est pas c'qu'on fait de mieux En ce moment Et l'roi des machos sur son trône Est encore là malheureusement. Quand t'es mauricienne colorée Chez les flics, faut pas trop traîner ! Au commissariat d'Argenteuil Quatre C.R.S. l'ont violée. L'affaire a été étouffée Faut pas toucher au poulailler Les femmes battues, les femmes violées En France, c'est encore toléré. Refrain: Être une nana dans l'Hexagone, C'est pas c'qu'on fait de mieux en ce moment Mais le roi des machos sur son trône On va l'virer dans pas longtemps. ---------------------------------------------------------- Général à vendre composé par Francis Blanche De bon matin me suis levé c'était dimanche A la carriole j'ai attelé la jument blanche Pour m'en aller au marché dans le chef-lieu du comté Paraît qu'y avait des généraux à vendre Mais le soleil écrasait tant la route blanche La jument s'arrêtait si souvent sous les branches Que lorsque je fus rendu on n'm'avait pas attendu Et tous les généraux étaient vendus Pourtant là-bas tout au fond du champ de foire Par un coup d'chance il en restait encore un Il n'était pas couvert de gloire mais avec un peu d'ripolin Il pouvait faire encore très bien J'l'ai échangé contre un cageot de pommes pas mûres Quatre choux-fleurs et une tartine de confiture Tout ça pour un général, c'était vraiment pas trop mal Et puis je l'ai chargé dans la voiture A la maison on m'a fait des reproches amers Encore une fois paraît que j'm'étais laissé faire Un général dans c't'état, ça valait beaucoup moins qu'ça Mais puisque c'était fait tant pis pour moi Et puis les gosses ont eu peur de sa moustache Elle était rousse et ça les faisait pleurer On lui a coupé d'un côté mais l'chien s'est mis à aboyer Alors on lui a laissé l'autre moitié. Il fichait rien pour pas salir son beau costume De temps en temps il épluchait quelques légumes Ou réparait l'escabeau ou débouchait l'lavabo Mais il n'savait même pas jouer du piano Pourtant certains soirs, certains soirs d'été Le général s'asseyait sur la paille Et les yeux perdus, dans l'immensité, il nous racontait ses batailles : Il nous parlait des Dardanelles quand il n'était que colonel Et de la campagne d'Orient quand il n'était que commandant L'épopée napoléonienne quand il n'était que capitaine Et puis la guerre de cent ans quand il n'était que lieutenant Les croisades et Pépin le Bref quand il n'était que sergent-chef Et les éléphants d'Hannibal quand il n'était que caporal Les Thermophyles, Léonidas quand il n'était que deuxième classe Et Ramsès Deux la première guerre quand sa mère était cantinière. Et le général, jusqu'au p'tit matin Déroulait le fil de son immense histoire Puis il s'endormait sur sa botte de foin Et nous, sans parler, nous rêvions de gloire. Il est resté comme ça chez nous jusqu'à l'automne Sans travailler, sans trouver la vie monotone Ca nous a même étonnés d'apprendre par le curé Qu'il avait fait deux jumeaux à la bonne. Et puis voilà qu'par un beau matin de décembre Il est entré sans même frapper dans ma chambre Il venait de lire dans l'journal qu'on le nommait maréchal Alors il nous quittait c'était fatal. Je l'ai reconduit en carriole jusqu'à la ville On m'a rendu mes choux-fleurs et mes cageots Et sans émotions inutiles, sans pleurer, sans se dire un mot On s'est quittés en vrais héros. A la maison la vie a repris sans aventure Y'a plus personne pour nous chiper des confitures Le général au bistrot avait planté un drapeau Pour la patrie, j'ai payé la facture Je ne suis plus jamais retourné au marché Mais quelques fois dans le ciel bleu d'la nuit d'été On voit briller cinq étoiles et ça nous fait un peu mal Oh n'achetez jamais un général (bis) ------------------------------------------- Giroflée Girofla Écrite par Rosa HOLT en 1935. Elle dénonce l'atrocité de la guerre pour le peuple en pleine montée du nazisme, tandis que la jeunesse hitlérienne est embrigadée dans l’armée. Sur l'air d'une ronde enfantine: Giroflée, Girofla de Henri GOUBLIER fils Que tu as la maison douce Giroflée Girofla L'herbe y croît, les fleurs y poussent Le printemps est là. Dans la nuit qui devient rousse Giroflée Girofla L'avion la brûlera. (bis) Que tu as de beaux champs d'orge Giroflée Girofla Ton grenier de fruits regorge L'abondance est là. Entends-tu souffler la forge ? Giroflée Girofla L' canon les fauchera. (bis) Que tu as de belles filles Giroflée Girofla Dans leurs yeux où la joie brille L'amour descendra. Dans la plaine, on se fusille Giroflée Girofla L' soldat les violera. (bis) Que tes fils sont forts et tendres Giroflée Girofla Ca fait plaisir d' les entendre A qui chantera. Dans huit jours on va t' les prendre Giroflée Girofla L' corbeau les mangera. (bis) Tant qu'y aura des militaires Soit ton fils soit le mien Y n' pourra y avoir sur terre Pas grand-chose de bien. On te tuera pour te faire taire Par derrière comme un chien Et tout ça pour rien. (bis) ---------------------------------------------------------- Hécatombe (Brassens) Au marché de Briv'-la-Gaillarde A propos de bottes d'oignons, Quelques douzaines de gaillardes Se crêpaient un jour le chignon. A pied, à cheval, en voiture, Les gendarmes mal inspirés Vinrent pour tenter l'aventure D'interrompre l'échauffourée. Or, sous tous les cieux sans vergogne, C'est un usag' bien établi, Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes Tout l'monde se réconcilie. Ces furies perdant tout' mesure Se ruèrent sur les guignols, Et donnèrent je vous l'assure Un spectacle assez croquignol. En voyant ces braves pandores Etre à deux doigts de succomber, Moi, j'bichais car je les adore Sous la forme de macchabées De la mansarde où je réside J'excitais les farouches bras Des mégères gendarmicides En criant : « Hip, hip, hip, hourra ! » Frénétiqu' l'une d'elles attache Le vieux maréchal des logis Et lui fait crier : « Mort aux vaches, Mort aux lois, vive l'anarchie ! » Une autre fourre avec rudesse Le crâne d'un de ces lourdauds Entre ses gigantesques fesses Qu'elle serre comme un étau. La plus grasse de ces femelles Ouvrant son corsage dilaté Matraque à grands coups de mamelles Ceux qui passent à sa portée. Ils tombent, tombent, tombent, tombent, Et s'lon les avis compétents Il paraît que cett' hécatomb Fut la plus bell' de tous les temps. Jugeant enfin que leurs victimes Avaient eu leur content de gnons, Ces furies comme outrage ultime En retournant à leurs oignons, Ces furies à peine si j'ose Le dire tellement c'est bas, Leur auraient même coupé les choses Par bonheur ils n'en avaient pas. (bis) ---------------------------------------------------------- Heureux qui comme Ulysse Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage Heureux qui comme Ulysse a vu cent paysages Et puis a retrouvé, après maintes traversées Le pays des vertes années Par un petit matin d'été Quand le soleil nous chante au coeur Qu'elle est belle la liberté, la liberté Quand on est mieux ici qu'ailleurs Quand un ami fait le bonheur Qu'elle est belle la liberté, la liberté Avec le soleil et le vent Avec la pluie et le beau temps On vivait bien contents Mon cheval, ma Provence et moi (bis) Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage Heureux qui comme Ulysse a vu cent paysages Et puis a retrouvé, après maintes traversées Le pays des vertes années Par un joli matin d'été Quand le soleil vous chante au coeur Qu'elle est belle la liberté, la liberté Quand c'en est fini des malheurs Quand un ami sèche vos pleurs Qu'elle est belle la liberté, la liberté Battu de soleil et de vent Perdu au milieu des étangs On vivra bien contents Mon cheval, ma Camargue et moi (bis) ---------------------------------------------------------- HEXAGONE (Renaud) Ils s'embrassent au mois de janvier Car une nouvelle année commence Mais depuis des éternités L'a pas tellement changé la France Passent les jours et les semaines Y'a que le décor qui évolue La mentalité est la même Tous des tocards, tous des faux-culs Ils sont pas lourds en février A se souvenir de Charonne Des matraqueurs assermentés Qui fignolèrent leur besogne La France est un pays de flics A tous les coins de rue, y'en a 100 Pour faire régner l'ordre public Ils assassinent impunément. Quand on exécute au mois de mars De l'autre côté des Pyrénées Un anarchiste du pays Basque Pour lui apprendre à se révolter Ils crient, ils pleurent et ils s'indignent De cette immonde mise à mort Mais ils oublient que la guillotine Chez nous aussi fonctionne encore Etre né sous le signe de l'hexagone C'est pas ce qu'on fait de mieux en ce moment Et le roi des cons sur son trône Je parierai pas qu'il est allemand On leur a dit au mois d'avril A la télé, dans les journaux De ne pas se découvrir d'un fil Que le printemps, c'était pour bientôt Les vieux principes du seizième siècle Et les vieilles traditions débiles Ils les appliquent tous à la lettre Y me font pitié ces imbéciles Ils se souviennent au mois de mai D'un sang qui roula rouge et noir D'une révolution manquée Qui faillit renverser l'histoire Je me souviens surtout de ces moutons Effrayés par la liberté S'en allant voter par millions Pour l'ordre et la sécurité Ils commémorent au mois de juin Un débarquement de Normandie Ils pensent au brave soldat ricain Qu'est venu se faire tuer loin de chez lui Ils oublient qu'à l'abri des bombes Les français criaient "Vive Pétain" Qu'ils étaient bien planqués à Londres Qu'y avait pas beaucoup de Jean Moulin Etre né sous le signe de l'hexagone C'est pas la gloire en vérité Et le roi des cons sur son trône Me dites pas qu'il est portugais Ils font la fête au mois de juillet En souvenir d'une révolution Qui n'a jamais éliminé La misère et l'exploitation Ils s'abreuvent de bals populaires, De feux d'artifice et de flonflons Ils pensent oublier dans la bière Qu'ils sont gouvernés comme des pions Au mois d'août, c'est la liberté Après une longue année d'usine Ils crient: "Vive les congés payés" Ils oublient un peu la machine En Espagne, en Grèce ou en France Ils vont polluer toutes les plages Et par leur unique présence Abîmer tous les paysages Lorsqu'en septembre, on assassine Un peuple et une liberté Au coeur de l'Amérique latine Ils sont pas nombreux à gueuler Un ambassadeur se ramène Bras ouverts, il est accueilli Le fascisme, c'est la gangrène A Siantago comme à Paris Etre né sous le signe de l'hexagone C'est vraiment pas une sinécure Et le roi des cons sur son trône Il est français, ça j'en suis sûr Finies les vendanges en octobre Le raisin fermente en tonneaux Ils sont très fiers de leurs vignobles De leurs "Côtes du Rhône" et leurs "Bordeaux" Ils exportent le sang de la terre Un peu partout à l'étranger Leur pinard et leur camembert C'est leur seule gloire à ces tarés En novembre au Salon de l'Auto Ils vont admirer par milliers Le dernier modèle de chez Peugeot Qu'ils pourront jamais se payer La bagnole, la télé, le tiercé C'est l'opium du peuple de France Lui supprimer, c'est le tuer C'est une drogue à accoutumance En décembre, c'est l'apothéose La grande bouffe et les petits cadeaux Ils sont toujours aussi moroses Mais y'a de la joie dans les ghettos La terre peut s'arrêter de tourner Ils rateront pas leur réveillon Moi, je voudrais tous les voir crever Etouffés de dinde aux marrons Etre né sous le signe de l'hexagone On ne peut pas dire que ce soit bandant Si le roi des cons perdait son trône Y aurait 50 millions de prétendants ---------------------------------------------------------- L'Homme de Cromagnon C'était au temps d'la Préhistoire Voici deux ou trois cent mille ans Vint au monde un être bizarre Proche parent d' l'orang-outan Debout sur ses pattes de derrière Vêtu d'un slip en peau d'bison Il allait conquérir la Terre C'était l'homme de Cromagnon Refrain : L'homme de Cro ... L'homme de Ma ... L'homme de Gnon ... L'homme de Cromagnon pom pom L'homme de Cro de Magnon Ce n'est pas du bidon L'homme de Cromagnon ... Armé d'une hache de pierre de son couteau de pierre itou Il chassait l'ours et la panthère Serrant les fesses malgré tout Devant l'diplodocus en rage Il était tout d'même un peu p'tit Et se disait dans son langage « Vivement qu'on invent' le fusil » Il était poète à ses heures Disant à sa femme en émoi « Tu es belle comme un dinosaure Tu ressembles à Garbo Greta Si tu veux voir des cartes postales Viens dans ma caverne tout là-haut J'te f'rais voir mes peintures murales On dirait du vrai Picasso » Deux cent mille ans après sur Terre Comme nos ancêtres, nous admirons Les monts, les bois et les rivières Mais s'ils rev'naient, quelle déception Nous voyant suer six jours sur sept Ils diraient sans faire le détail « Vraiment qu'nos descendants sont bêtes D'avoir inventé le travail » ---------------------------------------------------------- L'Horaire mobile (air: A la volette) Comment faire entrer Dans la même journée Huit heures de boulot La bouffe, les marmots ? Les patrons sont très habiles Ils proposent l'horaire mobile Mais ils sont foutus, ) Les femmes sont dans la rue ! ) bis ---------------------------------------------------------- Hymne des femmes (air: chant des Marais, paroles: les petites Marguerites en 1971) Nous qui sommes sans passé les femmes Nous qui n'avons pas d'histoire Depuis la nuit des temps les femmes Nous sommes le continent noir Refrain Levons nous femmes esclaves Et brisons nos entraves Debout (ter) Asservies, humiliées les femmes Achetées vendues violées Dans toutes les maisons les femmes Hors du monde reléguées Seules dans notre malheur les femmes l'une de l'autre ignorée Ils nous ont divisées les femmes et de nos soeurs séparées Reconnaissons-nous les femmes Parlons-nous regardons-nous Ensemble on nous opprime les femmes Ensemble révoltons-nous Le temps de la colère des femmes Notre temps est arrivé Connaissons notre force les femmes Découvrons nous des milliers. Levons nous femmes esclaves Et jouissons sans entraves Debout (ter) --------------------------------------- Il est cinq heures, Paris s'éveille Air de Jacques Dutronc Paroles: Jacques Le Glou, 1968 Les 406 sont renversées La grève sauvage est générale Les Porsche finissent de brûler, Les enragés ouvrent le bal Il est cinq heures, Paris ... s'éveille, Paris s'éveille. La Tour Eiffel a chaud aux pieds L'Arc de Triomphe est renversé La Place Vendôme n'est que fumée, Le Panthéon s'est dissipé. Il est cinq heures, Paris ... s'éveille, Paris s'éveille. Les maquisards sont dans les gares A Notre-Dame on tranche le lard Paris retrouve ses fêtards, Ses flambeurs et ses communards. Il est cinq heures, Paris ... s'éveille, Paris s'éveille. Les blousons noirs sont à l'affût Lance-pierres contre lacrymogènes Les flics tombent morts au coin des rues Et nos petites filles deviennent des reines Il est cinq heures, Paris ... s'éveille, Paris s'éveille. Toutes les centrales sont investies Les bureaucrates exterminés Les flics sont pendus sans merci A la tripaille des curés Il est cinq heures, Paris ... s'éveille, Paris s'éveille. Le vieux monde va disparaître Après Paris le monde entier Les ouvriers sans dieu ni maître Autogestionnent la cité Il est cinq heures, il est cinq heures, le nouveau monde s'éveille Il est cinq heures, Ils n'auront plus sommeil. ---------------------------------------------------------- Ils ont voté, et puis après ? (Chorale des Chômeurs, printemps 2000) Il fallait les voir ce soir-là Ces socialistes très bon teint Voter pour faire du social comm' un boulanger fait son pain Ils ont élu pêle-mêle Quelques chômeurs intéressés et des menteurs à la pelle Et deux ou trois manipulés Ils ont voté, et puis après ? Ils accueill'ront, méthodiques Quelques chômeurs fort égarés, En feront des statistiques Afin de mieux les contrôler Madame, Monsieur qu'êtes-vous ? Chômeur de très longue durée Ou bien malades ? Ou bien fous ? Ou seulement handicapés ? Ils ont voté, et puis après ? Si telle est votre galère Il faudrait vous stériliser Car la société ne peut guère tolérer la diversité Car ce n'est pas qu'ils soient fascistes Mais xénophobes seulement Un tantinet eugéniste Pas de voisin trop différent Ils ont voté, et puis après ? Un atelier colliers de nouilles Un repas pour les ventr' à pattes Il faut occuper les fripouilles Et leur donner quelques patates Il faut justifier son salaire Fair' tourner la pompe à fric Et bien observer les précaires en informant la République Ils ont voté, et puis après ? Dans un monde libertaire le cul vissé dans leurs fauteuils Je ferai à ces gestionnaires fumer les fiches de l'accueil Et puis attachés à leur grille sans ironie ni dérision Ils raconteront graciles les méandres de leurs passions Professionnels de l'exclusion ! ---------------------------------------------------------- Il portait une capote Il portait une capote, moi j'avais qu'Ogino Il baisait comme un aigle, j'étais toujours sur le dos Mais comme il trébuchait dans l'éjaculation Sa capote capotait et j'avais encor' le bidon J'ai voulu avorter, j'ai d'mandé l'IVG On m'a dit Mademoiselle, y'a pas d' place avant trois semaines Je suis revenue plus tard, on m'a dit qu' c'était trop tard Je m'suis dit : la mère Veil, elle dort sur ses deux oreilles Il portait une capote, moi j'avais qu'Ogino Bien sûr, il s'est tiré et moi j'ai du garder l'marmot Maint'nant quand j'vois un mec, je change de libido J'ai acheté une moto et j'ai plus personn' sur le dos ---------------------------------------------------------- L'Internationale (1871/1888. Degeyter et Pottier) Refrain : C'est la lutte finale : Groupons-nous et demain, L'Internationale sera le genre humain 1. Debout, les damnés de la terre ! Debout, les forçats de la faim ! La raison tonne en son cratère, C'est l'éruption de la fin. Du passé faisons table rase, Foule esclave, debout ! debout ! Le monde va changer de base ! Nous ne sommes rien, soyons tout ! 2. Il n'est pas de sauveurs suprêmes Ni Dieu, ni César, ni tribun, Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes Décrétons le salut commun ! Pour que le voleur rende gorge ! Pour tirer l'esprit du cachot Soufflons nous-mêmes notre forge Battons le fer tant qu'il est chaud 3. L'État comprime et la loi triche, L'impôt saigne le malheureux, Nul devoir ne s'impose au riche Le droit du pauvre est un mot creux C'est assez languir en tutelle L'Égalité veut d'autres lois, « Pas de droits sans devoirs, dit-elle, Et donc, pas de devoirs sans droits ! » 6. Avec ou sans travail, nous sommes Du monde les seuls bâtisseurs La terre n'appartient qu'aux hommes Rentiers, allez loger ailleurs Combien de nos chairs se repaissent Mais si les corbeaux, les vautours Un de ces matins disparaissent Le soleil brillera toujours ---------------------------------------------------------- Internationale des femmes Notre oppression est millénaire La Bourgeoisie nous y maintient Laissons torchons et cuisinières Rejoignons le combat commun Prolétaires des prolétaires Femmes esclaves, debout ! debout ! Nos luttes changent la vie entière Nous sommes rien, soyons tout C'est la lutte finale, groupons nous et demain égaux et égales iront main dans la main C'est la lutte finale, groupons nous et demain la lutte des femmes chang'ra le genre humain Hideux dans leur apothéose régnant sur nous comme un sérail, ont-ils jamais fait autre chose que discréditer ton travail ? S'ils s'obstinent, ces cannibales à faire de nous des zéros, ils verront bientôt que les femmes seront partout où il le faut ! ---------------------------------------------------------- La java de Benoît Broutchoux air: La java des bons enfants, auteur: Igwal C'est la java de Benoît, Cell'qui fait peur aux bourgeois ; C'est la java de Broutchoux, Cell'qui fait table ras'de tout. Broutchoux était un prolo Qu'aimait pas les socialos ; C'est un cochon d'anarchiste, Affirmait Basly-la-jaunisse. Les élus sont des vendus, Les baslycots des lav'dus, Rétorquait Benoît Broutchoux, Les réformist's sont bien trop mous. La catastrophe de Courrières Fit mill' morts et des poussières, Pour les patrons la fortune, Pour les mineurs la foss'commune. Dans le comité de grève, Broutchoux s'bagarrait sans trêve ; Les pandores l'ont alpagué Et pour deux mois l'ont hébergé. Benoît détestait les flics ; Pour caus' de désordr' public La villa des mill'barreaux Devint vit' sa maison d'repos. Brûler l'dur, c'est croquignol ; Faut pas aimer les contrôles, A part celui des naissances : Pas d'chair à canons pour la France ! Dans ses canards syndicaux, Pour se marrer, notre poteau, Narrait des histoires de cul : La lutt' des classes a ses cocus. Viv' l'éducation sexuelle, Les ratichons au bordel, Plus d' patrie, moins de travail, A bas la troupe et la mitraille ! Tous les bons bougres de ch' Nord, De Lille à Douai s' remémorent Sa gouaille et tous ces combats Et chantent la java de Benoît. ---------------------------------------------------------- La java de bouche en blair (Chants de la rue ; Sur l'air de "La Java des bons enfants", février 2003) Au QG d'la Maison Blanche, Deux hommes, sur l'Irak se penchent Le Père Bush et son pote Blair Nous préparent une jolie / guéguerre Ils veulent liquider Saddam, Qu'il tombe raide sous l'macadam Nous jurant qu'c'est un loup noir, Alors qu'ils zieutent tout son / or noir. Sûr qu'Hussein n'est qu'un tyran, Mais Bush, pas blanc pour autant, Ils nous prennent tous pour des cons, À leur Guerre, NOUS DISONS NON. Et tous ces enfants d'Bagdad, Qui ne cherchent que rigolade, Bientôt pâles sous les décombres, Bush creusera encore des tombes. Se croient-ils les rois du monde ? Pour ainsi jeter leurs bombes, Nous voulons vivre autrement A bas leur pouvoir op / primant. Sûr qu'Hussein n'est qu'un tyran, Mais Bush, pas blanc pour autant, Ils nous prennent tous pour des cons, À leur Guerre, NOUS DIRONS NON. Au QG d'la Maison Blanche, Deux hommes, sur l'Irak se penchent Le Père Bush et son pote Blair Nous préparent une jolie / p'tite guerre Au QG d'la Maison Blanche, Deux hommes veulent leur p'tite revanche Ne rentrons pas dans leur jeu Dénonçons tous leurs vils enjeux. ---------------------------------------------------------- La Java des bombes atomiques (Boris Vian) Mon oncle, un fameux bricoleur, faisait en amateur des bombes atomiques. Sans avoir jamais rien appris, c'était un vrai génie question travaux pratiques. Il s'enfermait toute la journée au fond d'son atelier pour faire ses expériences et le soir il rentrait chez nous et nous mettait en transe en nous racontant tout. Pour fabriquer une bombe A, mes enfants croyez-moi, c'est vraiment de la tarte. La question du détonateur s'résout en un quart d'heure c'est de celles qu'on écarte en ce qui concerne la bombe H, c'est pas beaucoup plus vache, mais une chose me tourmente, c'est qu'celles de ma fabrication n'ont qu'un rayon d'action de trois mètres cinquante ya quéque chose qui cloche là-dedans j'y retourne immédiatement Il a bossé pendant des jours tâchant avec amour d'améliorer l'modèle. Quand il déjeunait avec nous, il dévorait d'un coup sa soupe au vermicelle. On voyait à son air féroce qu'il tombait sur un os mais on n'osait rien dire et puis un soir pendant l'repas voilà tonton qui soupire et qui s'écrie comme ça : A mesure que je deviens vieux, je m'en aperçois mieux j'ai le cerveau qui flanche, soyons sérieux disons le mot ce n'est plus un cerveau, c'est comme de la sauce blanche voilà des mois et des années que j'essaye d'augmenter la portée de ma bombe et je ne me suis pas rendu compte que la seule chose qui compte, c'est l'endroit où c'qu'elle tombe ya qué'que chose qui cloche là-dedans j'y retourne immédiatement Sachant proche le résultat tous les grands chefs d'état lui ont rendu visite il les reçut et s'excusa de ce que sa cagna était aussi petite mais sitôt qu'ils sont tous rentrés il les a enfermés en disant soyez sage et quand la bombe a explosé de tous ces personnages il n'est plus rien resté Tonton devant ce résultat ne se dégonfla pas et joua les andouilles au tribunal on l'a traîné et devant les jurés le voilà qui bafouille : messieurs c'est un hasard affreux mais je jure devant dieu en mon âme et conscience qu'en détruisant tous ces tordus je suis bien convaincu d'avoir servi la France On était dans l'embarras alors on l'condamna et puis on l'amnistia Et l'pays reconnaissant l'élut immédiatement chef du gouvernement ---------------------------------------------------------- La Java des bons enfants (1912 Raymond-La Science, Musique de Francis Lemonnier) Dans la rue des Bons-Enfants. On vend tout au plus offrant, Y'avait un commissariat, Et maintenant il n'est plus là. Une explosion fantastique N'en a pas laissé une brique On crut qu'c'était Fantômas, Mais c'était la lutte des classes. Un poulet zélé vint vite Y porter une marmite, Qu'était à renversement, Et la r'tourne imprudemment Le brigadier, le commissaire, Mêlés au poulet vulgaire Partent en fragments épars, Que l'on ramasse sur un buvard. Contrairement à c'qu'on croyait Y'en avait qui en avaient. L'étonnement est profond On peut les voir jusqu'au plafond. Voilà bien ce qu'il fallait Pour faire la guerre au palais. Sache que ta meilleure amie, Prolétaire, c'est la chimie. Les socialos n'ont rien fait Pour abréger les forfaits D'l'infamie capitaliste, Mais heureusement vient l'anarchiste. Il n'a pas de préjugés. Les curés seront mangés. Plus d'patries, plus d' colonies Et tout le pouvoir, il le nie Encore quelques beaux efforts Et disons qu'on se fait fort De régler radicalement L'problème social en suspens. Dans la rue des Bons-Enfants, | Viande à vendre au plus offrant | bis L'avenir radieux prend place, | Et le vieux monde est à la casse | ---------------------------------------------------------- La Java des chaussettes à clous (Boris Vian) Très mutines, toujours accortes, elles donnent à qui les porte Une grâce virile et forte et toujours de très bon aloi Dépouillées de toute équivoque, d'un noir d'encre, sans rien qui choque Cuir de vache ou bien façon phoque, elles prennent force de loi. Ce sont les chaussettes à clous Compagnes chéries des chastes gendarmes Oyez le plaisant vacarme C'est là tout le charme des chaussettes à clous Depuis l'aube au crépuscule, ignorantes du ridicule Elles portent à qui circule les conseils du simple bon sens Pour régler les tristes querelles des voyous et de leurs donzelles Elles dansent la tarentelle sur les pieds de tous les feignants Ce sont les chaussettes à clous Compagnes chéries des brillants gendarmes Remèdes à toutes les larmes C'est là tout le charme des chaussettes à clous Ustensiles fort sociables, elles prennent un contact aimable Avec l'oeil ou avec le râble du badaud qui ne sert à rien Réformant la jeunesse oisive, elles font propagande active Dans le ventre ou dans les gencives des crétins du quartier latin. Ce sont les chaussettes à clous Compagnes chéries des humbles gendarmes Parure en même temps qu'arme C'est là tout le charme des chaussettes à clous Très discrètes, c'est sans histoire pendant les interrogatoires Qu'elles aident ceux du prétoire de leur poids et de leur sagesse Respectant toujours la cadence, elles brisent joyeuse danse Les tibias et la résistance des malfrats vaincus qu'on confesse. Ce sont les chaussettes à clous Des juges si doux, zélés auxiliaires Calmez toutes vos alarmes, | (bis) Vivons sous le charme des chaussettes à clous | ---------------------------------------------------------- La java des sans-droits, air: c'est la plus bath des javas de Georgius Y avait en occident une bande de brigands qui voulaient, c'est pas chouette se bouffer la planète. À grands coups de dollars ou d'euros, ces lascars réprimaient, exploitaient et nous on en bavait. Refrain: Ah ah ah ah Écoutez ça si c'est chouette Ah ah ah ah C'est la java des sans droits Dans l'europe toute entière, d'abord contre la guerre, l'oppression, la misère, on n' s' laiss'ra pas faire. Ils sont une poignée, ils sont illégitimes, y'en a marre de les voir et on est des milliards Refrain ---------------------------------------------------------- Je chôme (Chorale des Chômeurs Air : « 'J'suis snob » de Boris Vian) Refrain : Je chôme, je chôme Ca fait vraiment longtemps que j'chôme Y'en a qui se tuent au turbin Pour faire des trucs qui servent à rien Et moi, je fais d'la politique Pour casser tout c'trafic Je chôme, je chôme Tous mes amis aussi, et demain toi aussi Chemise de Tati Chaussures marché noir Blouson de récup' Et vieux futal à 10 balles Avec des copains, on tient une assoc : « De la tune pour tous Du boulot pour ceux qu'en veulent » On a un réseau d'échanges, c'est gratuit du fric, y en a pas On se paye avec des prunes J' prenais du Prozac Mais j'ai arrêté J' préfère gueuler Ca fait du bien, c'est moins cher J' m'ballade à pied J' bouffe pas d'ortolans Je jette pas grand-chose C'est vrai, j'suis devenu écolo Mon appartement est vraiment charmant L'compteur est bloqué Les fauteuils sont sous scellés J'vais pas au ciné J'ai pas les moyens Comme j'ai beaucoup de temps J'fais du théâtre, j'écris des chansons J'avais la télé Mais ça m'énervait Je l'ai retournée D'l'aut'côté, c'est plus reposant. -------------------------------------------- Je suis fils Auteur: Corrigan Fest, 2007 on chante soit le bis à la fin de chaque couplet, soit le refrain Je suis fils/le de marin qui traversa la mer Je suis fils/le de soldat qui déteste la guerre Je suis fils/le de forçat, criminel évadé Et fils/le de fille du Roy, trop pauvre à marier Fils/le de coureur des bois et de contrebandier Enfant des sept nations et fils/le d'aventurier Métis/se et sang-mêlé/e, bien qu'on me l'ait caché C'était sujet de honte, j'en ferai ma fierté (bis) Refrain: la la la ... Je suis fils/le d'Irlandais/e, poussé/e par la famine Je suis fils/le d'Écossais/se v'nu/e crever en usine Dès l'âge de huit ans, seize heures sur les machines Mais dieu sait que jamais je n'ai courbé l'échine Non, je suis resté droit/e, là devant les patrons Même l'jour où ils ont passé la conscription J'suis fils/le de paysan/ne, et fils/le d'ouvrier/ère Je ne prends pas les armes contr' d'autres affamés/es (bis) Ce n'était pas ma guerre, alors j'ai déserté J'ai fui dans les forêts et je m'y suis caché/e Refusant de servir de chair à canon Refusant de mourir au loin pour la nation Un' nation qui ne fut jamais vraiment la mienne Un' alliance forcée de misère et de peine Celle du génocide des premières nations Celle de l'esclavage et des déportations (bis) Je n'aime pas le lys, je n'aime pas la croix Une est pour les curés, et l'autre est pour les rois Si j'aime mon pays, la terre qui m'a vu naître Je ne veux pas de dieu, je ne veux pas de maître (bis) ---------------------------------------------------------- Je vous salue Fratries (sur l'air de « la Prière » de Georges Brassens Paroles de la chorale des Chômeurs) Par la Kalachnikov et le fusil M16 par nos livres d'Histoire qui parlent de victoires et de joyeux soldats en marche vers la gloire alors que dans les guerres il n'y a que des perdants par ces grands imbéciles qui criaient « à Berlin » Je vous salue Patries Et par la Der des Der qui fut pas la dernière par l'acier des canons qu'un curé a bénis par ces millions de morts, fauchés dans leur jeunesse par ces peuples ruinés, par ces bourgeois nantis par l'impôt qui nous saigne pour l'industrie de guerre Je vous salue Patries Par les instituteurs qui enseignent à leur classe l'égalité des peuples et l'amour de la paix par l'olivier planté, par le champ moissonné par le berceau construit par l'habile ouvrier par l'enfant qui découvre un monde émerveillé Je vous salue Fratries Par le vieillard serein qui laisse à ses enfants un monde un peu plus beau aux frontières effacées un moulin à finir, des fruits à récolter par l'esprit éclairé des sciences enseignées par l'humain libéré du joug du capital Je vous salue Fratries ---------------------------------------------------------- Laisse l'OGM (air: "Laisse béton" de Renaud) (paroles de Chant de la rue) J'étais tranquille, j'étais peinard J'mangeais mes épinards Le type est entré dans l'café Avec un coup d'prion dans l'nez Puis il s'est approché de moi Puis il m'a regardé comme ça T'as du fric, mon type, faut que j'te l'pique Faudra qu'tu bouffes de l'OGM Car maintenant y faut qu'tu aimes J'vais t'apprendre un jeu rigolo A coup d'campagnes pour gogo Ca me fera un paquet d'ronds Moi j'lui ai dit, laisse béton m'a filé son soja j'ai dit qu'j'en voulais pas Y m'a filé son blé J'lui ai tout dégueulé J'étais tranquille, j'étais peinard Accoudé au comptoir Le type est entré dans le bar Protégé par deux malabars puis il s'est approché de moi puis il m'a regardé comme ça ta bibine sans dioxyne, ça m'déprime j'vend des centres d'incinération à tes politiciens marrons ça nous fait un paquet d'biftons et toi ta dose de pollution tu sais qu't'auras jamais raison moi j'lui ai dit, laisse béton m'a filé une centrale j'ai crié au vandale m'a filé un procès j'en ai eu pour mes frais La morale de c'te pauvre histoire C'est qu'pour manger sans s'faire avoir Y faut qu'tu t'mettes à regarder Si ta bouffe n'est pas trafiquée Quant à la fin d'une chanson Tu sens monter l'indigestion Faut avoir d'l'imagination Pour pas vomir sur leur pognon ---------------------------------------------------------- LAISSEZ PASSER LES SANS PAPIERS (Sur l'air Les p'tits papiers, paroles de Chantal (ou Isabelle) Poivert: 21 mars 2001, http://la_pie.club.fr/librexpr/voixrebelles/sanspapier.htm) Laissez passer Les sans papiers Les oubliés Les délaissés Les exploités Les refoulés Du monde entier Laissez passer Les clandestins Toujours cachés C'est leur destin Ici, ailleurs Et comme partout On les rend fous. Laissez passer Les sans papières Les déplacées De toutes les guerres Toujours violées Ou prostituées Mais révoltées. Laissez passer Les clandestines Mariage forcé Toujours victimes Les excisées Les violentées Mais révoltées Donnons-leur Au moins des papiers Pour l'honneur Et la liberté Egalité Fraternité Enfin trouvées. Mettons fin A cet esclavage Douleur sans fin C'est d'un autre âge La peur de l'autre Est révolue On n'en veut plus ! ---------------------------------------------------------- " Laissez rester les Sans Papiers " Nîmes 18.03.2000 A l'occasion du Carnaval pour le droit à la différence. (air: les petits papiers) Laissez rester Les Sans Papiers Les clandestins Papiers chagrins Les réfugiés Papiers rêvés Et pour la vie Laissez rester Les exilés Venus d'Asie Ou d'Algérie Venus chercher D'l'humanité Chez les français N'expulsez pas Les Sans Papiers Les étrangers Les immigrés Le droit du sol Le droit du sang C'est consternant Laissez partir Dans un charter Les m.n.r Et jorg heider Sans oublier tous les f.n Facteurs de haine Monsieur pasqua Papiers cacas Monsieur debré Papiers WC chevènement Et aut' fachos Vous emmerdez (nouveau couplet par la chorale) Les droits de l'homme sont bien français Surtout ne l'oubliez jamais Enfin faites respecter le droit Plus d'cas par cas (nouveau couplet par la chorale) sarkozy et toi raffarin Vous pouvez dès demain matin Cessez d'les traiter comme des chiens Ils sont humains Accueillez tous Les Sans Papiers De la plac' Il y en a assez Fraternisons Réagissons REAGISSEZ ---------------------------------------------------------- Laissez rester les Sans Papiers (2) de Nicolas Bacchus, http://bacchus.fr.st/, début 2002 LES SANS PAPIERS Charters, au r'voir, papier mouchoir C'est juste sous vos papiers-rideaux N'ayez plus peur, papier d'humeur De protester Laissez passer les sans papiers Ministres, préfettes, papier en-tête Promis, pas fait, papier froissé Nous, on est prêt. Tous vos décrets, papier WC Vos lois bancales, papier journal Doivent faire plaisir, papier «papi(e)r(en)» Aux nostalgiques La bête exulte, papier occulte Quand c'est Jospin, papi'essuie-mains Ou Chevèn'ment, encore vivant ? Qui r'passent les plats. Les préfectures, papier ordure Leurs policiers, rues quadrillées Font du zèle et, papiers cachés Se lavent les mains Trop attendu, pas pied de grue Faut s'décider, papiers signés Laissez passer les sans papiers Faites circuler ! Laissez passer les sans papiers Ministres, préfettes, papier en-tête Promis, pas fait, papier gâché Faites circuler ! Allez, faites circuler, circulez, circulez... ---------------------------------------------------------- La Léga (Arrgt. Giuffrida) Oilî oilî oilà é la léga la crescerà é noialtri lavoratori, é noialtri lavoratori, Oilî oilî oilà é la léga la crescerà é noialtri lavoratori vogliamo la libertà. Sebben che siamo donne paura non abbiamo abbiam delle belle buone lingue é ben ci difendiamo. Oilî oilî oilà ... Sebben che siamo donne paura non abbiamo per amor dei nostri figli in lega ci mettiamo. Oilî oilî oilà ... E la libertà non viene perchè con c'è l'unione crumiri col padrone son tutti da ammazzar Oilî oilî oilà ... E voialtri signoroni che ci evete tanto orgoglio abbassate la superbia e aprite il portafoglio Oilî oilî oilà ... ---------------------------------------------------------- LILY paroles et musique: Pierre Perret 1977 On la trouvait plutôt jolie, Lily Elle arrivait des Somalies, Lily Dans un bateau plein d'émigrés Qui venaient tous de leur plein gré Vider les poubelles à Paris Elle croyait qu'on était égaux, Lily Au pays d'Voltaire et d'Hugo, Lily Mais pour Debussy, en revanche Il faut deux noires pour une blanche Ça fait un sacré distingo ! Elle aimait tant la liberté, Lily Elle rêvait de fraternité, Lily Un hôtelier, rue Secrétan, Lui a précisé en arrivant Qu'on ne recevait que des blancs Elle a déchargé les cageots, Lily Elle s'est tapé les sales boulots, Lily Elle crie pour vendre les choux-fleurs Dans la rue ses frères de couleur L'accompagnent au marteau-piqueur. Et quand on l'appelait Blanche-Neige, Lily Elle n'se laissait plus prendre au piège, Lily Elle trouvait ça très amusant Même s'il fallait serrer les dents ... Ils auraient été trop contents ! Elle aima un beau blond frisé, Lily Qui était tout prêt à l'épouser, Lily Mais la belle-famille lui a dit : "Nous N'sommes pas racistes pour deux sous, Mais on n'veut pas de ça chez nous..." Elle a essayé l'Amérique, Lily Ce grand pays démocratique, Lily Elle n'aurait pas cru sans le voir Que la couleur du désespoir Là-bas aussi ce fût le noir. Mais dans un meeting à Memphis, Lily Elle a vu Angela Davis, Lily Qui lui dit "Viens, ma petite soeur, En s'unissant on a moins peur Des loups qui guettent le trappeur." Et c'est pour conjurer sa peur, Lily Qu'elle lève aussi un poing rageur, Lily Au milieu de tous ces gugusses Qui foutent le feu aux autobus Interdits aux gens de couleur. Mais dans ton combat quotidien, Lily Tu connaîtras un type bien, Lily Et l'enfant qui naîtra un jour Aura la couleur de l'amour Contre laquelle on ne peut rien. On la trouvait plutôt jolie, Lily Elle arrivait des Somalies, Lily Dans un bateau plein d'émigrés Qui venaient tous de leur plein gré Vider les poubelles à Paris ---------------------------------------------------------- Contre les Lois sécuritaires (air « Ay ! Carmela », Paroles: Chorale des Chants de la Rue, dec 2002) Jospin, Sarko, et Villepin Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Sont des hommes à combattre Ay Carmela, Ay Carmela Ils ont choisi de pondre Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Toutes ces lois qui nous confondent Ay Carmela, Ay Carmela Ils ont juré d'abattre Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Emmigrés et SDF Ay Carmela, Ay Carmela Que font les socialistes ? Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Ils approuvent, ils sont complices Ay Carmela, Ay Carmela Honte à ceux qui choisissent Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Cet univers d'injustice Ay Carmela, Ay Carmela Ces lois sécuritaires Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Il faut toutes les foutre par terre Ay Carmela, Ay Carmela Si nous les laissons faire Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Plus de monde solidaire Ay Carmela, Ay Carmela Il est grand temps de dire Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Que nous voulons vivre libres Ay Carmela, Ay Carmela Sans caméra dans le dos Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Sans flic pour bien faire dodo Ay Carmela, Ay Carmela On veut flâner dans les rues Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Sans keuf qui nous colle au cul Ay Carmela, Ay Carmela Se boire quelques petits coups Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Sans se retrouver au trou Ay Carmela, Ay Carmela Pouvoir parler sans entraves Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Sans passer au tribunal Ay Carmela, Ay Carmela Pour une vie qui nous r'ssemble Boum, Badamoum, Badamoum, bam-bam Réagissons tous ensemble Ay Carmela, Ay Carmela ---------------------------------------------------------- Loto, Chômage, Prozac (air « Aye, Carmela », Paroles: Chorale des Chômeurs) Les gratte-gratte prolifèrent Stop, y'en a marre, y'en a marre, fini Fini d'se laisser faire plus de loto, plus de loto Toujours les mêmes à la télé Stop, y'en a marre, y'en a marre, fini Fini d'se laisser faire Parole à tous, parole à tous Nos murs couverts de pub Stop, y'en a marre, y'en a marre, fini Fini d'se laisser faire Dessinons tous, dessinons tous Apparts vides par milliers Stop, y'en a marre, y'en a marre, fini Fini d'se laisser faire Réquisition, réquisition Prozac contre chômage Stop, y'en a marre, y'en a marre, fini Fini d'se laisser faire Réveillons-nous, réveillons-nous Des gadgets par milliers Stop, y'en a marre, y'en a marre, fini Fini d'se laisser faire Grand débarras, grand débarras Vive le travail choisi Stop, par chacun, par chacune, vivons Choix du temps, choix d'production Tous unis, nous vaincrons Et vive les discussions Stop, par chacun , par chacune, vivons Discutons et décidons Tous unis, nous vaincrons ---------------------------------------------------------- Les maîtres de forges, air: les filles des forges par la Choral'ternative Diguilin dondon Sont les maitres de forges (bis) Qui ont plein de pognon Diguilin dondaine | Qui ont plein de pognon Diguilin dondon | (bis) Diguilin dondon Ils s'en vont à confesse (bis) Pour demander pardon Diguilin dondaine | Pour demander pardon Diguilin dondon | (bis) Diguilin dondon J'avions truqué les comptes (bis) Pour pas payer d'impots Diguilin dondaine | Pour pas payer d'impots Diguilin dondon | (bis) Diguilin dondon Pour votre pénitence (bis) Vous augment'rez le smic Diguilin dondaine | Vous augment'rez le smic Diguilin dondon | (bis) Diguilin dondon Je n'augment' point le smic (bis) J'augment' mes dividendes Diguilin dondaine | Et puis mes stocks options Diguilin dondon | (bis) ---------------------------------------------------------- Makhnovstchina (1968. Anonyme) Refrain : Makhnovstchina, Makhnovstchina Tes drapeaux sont noirs dans le vent. Ils sont noirs de notre peine ) bis Ils sont rouges de notre sang. ) Par les monts et par les plaines, Dans la neige et dans le vent, A travers toute l'Ukraine, ) bis Se levaient nos partisans. ) Au printemps, les traités de Lénine Ont livré l'Ukraine aux Allemands. A l'automne, la Makhnovstchina ) bis Les avaient jetés aux vents. ) L'armée blanche de Déniquine Est entrée en Ukraine en chantant, Mais bientôt la Makhnovstchina ) bis L'a dispersée dans le vent. ) Makhnovstchina, Makhnovstchina, Armée noire de nos partisans, Qui combattaient en Ukraine ) bis Contre les rouges et les blancs.) Makhnovstchina, Makhnovstchina, Armée noire de nos partisans, Qui voulaient chasser d'Ukraine ) bis A jamais tous les tyrans. ) Refrain ---------------------------------------------------------- Marcos (Jolie Môme) Quand ses amis sont endormis Seul dans la nuit, Marcos écrit Il écrit qu'il aime la vie, la justice et la poésie Et quand souffle le vent d'en bas Le vent terrible des combats Qui naît dans le coeur des anciens Que connaît tout le peuple indien Il communique au monde entier La parole des insurgés Qui exige la dignité Au nom de tous les opprimés Oui, quand souffle le vent d'en bas On entend chanter Zapata Qui dit que le jour viendra Où la terre appartiendra A celui qui la travaillera Parce qu'on la collectivisera Bientôt la terre nous appartiendra Parce qu'on la collectivisera Pendant ce temps, dans son palais Le gouverneur est satisfait Il informe par la radio Du Chiapas jusqu'à Mexico Faisant souffler le vent d'en haut Celui qui fait courber le dos Qu'il contrôle la rébellion Avec ses bombes et ses avions Que les puissants du monde entier Peuvent se sentir rassurés Les capitaux sont protégés La guérilla est écrasée Mais quand souffle ... ---------------------------------------------------------- Les Marseillaises la Marseillaise de la Double-Peine (air: la Marseillaise) ---------------------------------- écrite par Fatiha, la Mamie de la Double-Peine, 1998 Allons enfants de l'immigration Le jour de gloire est arrivé Contre Pasqua et sa tyrannie Chevènement nous est arrivé (bis) Entendez-vous dans vos cités Mugir le féroce policier Ils viennent jusque dans vos bras Expulser nos fils et nos compagnons Debout l'Immigration Marchons main dans la main Pour la, pour la, pour la Liberté Et notre Dignité ! La marseillaise du peuple (1848) ------------------------- Soldats de la France en alarme, Peuple qu'on a trahi 2 fois, Ne posons pas encor les armes, Nous n'avons chassé que les rois. Si l'exploiteur de nos misères Rêve encor de nous asservir, Marchons, pour vaincre ou pour mourir, Au refrain sacré de nos pères : Refrain : Chantons la liberté ! Défendons la cité ! Marchons, marchons ! Sans souverain, Le peuple aura du pain ! La marseillaise de la Commune (1871) ----------------------------- Jules Faure - Rouget de l'Isle Français ne soyons plus esclaves ! Sous le drapeau, rallions-nous ! Sous nos pas brisons les entraves, Quatre-vingt-neuf, réveillez-vous ! (bis) Frappons du dernier anathème Ceux qui, par un stupide orgueil Ont ouvert le sombre cercueil De nos frères morts sans emblèmes. Repic : (le même) Depuis vingt ans que tu sommeilles Peuple français réveille-toi L'heure qui sonne à tes oreilles C'est l'heure du salut pour toi (bis) Peuple debout que la victoire Guide au combat tes fiers guerriers Rends à la France ses lauriers Son rang et son antique gloire N'exaltez plus vos lois nouvelles Le peuple est sourd à vos accents Assez de phrases sans labels Assez de mots vides de sens (bis) Français la plus belle victoire C'est la conquête de tes droits Ce sont là tes plus beaux exploits Que puisse enregistrer l'histoire La marseillaise de la Paix (1892) -------------------------- De l'universelle patrie, Puisse venir le jour rêvé ! De la paix, de la paix chérie, Le rameau sauveur est levé ! On entendra vers les frontières, Les peuples levant les bras, Crier : « Il n'est plus de soldats ! Soyons unis, nous sommes frères ! Plus d'armes, citoyens ! Rompez vos bataillons ! Chantez ! Chantons ! Et que la paix Féconde nos sillons ! La marseillaise des Requins (Gaston Couté, 1911) --------------------------- Allez ! Petits soldats de France, Le jour des poires est arrivé ! Pour servir la Haute Finance, Allez-vous en là-bas crever ! (bis) Tandis qu'au coeur de la fournaise, Vous tomberez, une balle au front, De nos combines, nous causerons En fredonnant la Marseillaise ! ---------------------------------------------------------- Le Matin, je me lève en chantant Refrain : Le matin, je me lève en chantant ) Et le soir, je me couche en dansant ) bis Tout le jour, je fais la fête En m'levant, c'est déjà chouette Je commence par nettoyer Et je vais vite leur faire leur café ! A sept heures, faut qu'j'sois prête Fraîche, dispose et très coquette Je m'entasse dans le métro Pour faire mes huit heures de boulot ! Mon patron me pince les fesses Le regard plein de promesses Et il est si bon pour moi Que j'aurai peut-être le treizième mois ! En rentrant, faut qu'j'me dépêche Car le gosse est à la crèche Je prépare le dîner Pendant qu'ils regardent la télé ! Mon mari encore s'inquiète Qu'à dix heures, je n'sois pas prête Car depuis qu'il est couché Il n'attend plus que moi pour baiser ! ---------------------------------------------------------- La Mauvaise herbe (Brassens, 1954) Quand l'jour de gloire est arrivé, Comm' tous les autr's étaient crevés, Moi seul connus le déshonneur De n'pas êtr' mort au champ d'honneur. Refrain : Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens, C'est pas moi qu'on rumine Et c'est pas moi qu'on met en gerbe, La mort faucha les autres Braves gens, braves gens, Et me fit grâce à moi C'est immoral et c'est comm' ça ! Tra la la la la la la la Tra la la la la la la lère Et je m'demand' ) bis Pourquoi bon dieu ) Ça vous dérange ) Que j'vive un peu ) La fille à tout l'monde a bon coeur, Ell' me donne au petit bonheur Les p'tits bouts d'sa peau bien cachés Que les autres n'ont pas touchés Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens, C'est pas moi qu'on rumine Et c'est pas moi qu'on met en gerbe. Elle se vend aux autres Braves gens, braves gens, Elle se donne à moi C'est immoral et c'est comm' ça ! Tra la la la la la la la Tra la la la la la la lère Et je m'demand' ) bis Pourquoi bon dieu ) Ca vous dérange ) Qu'on m'aime un peu ) Les hommes sont faits, nous dit-on, Pour vivre en band' comm' les moutons. Moi, j'vis seul, et c'est pas demain Que je suivrai leur droit chemin. Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens, C'est pas moi qu'on rumine Et c'est pas moi qu'on met en gerbe, Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens, Je pousse en liberté Dans les jardins mal fréquentés. Tra la la la la la la la Tra la la la la la la lère Et je m'demand' ) bis Pourquoi bon dieu ) Ca vous dérange ) Que j'vive un peu ) ---------------------------------------------------------- La Mauvaise réputation (Brassens, 1952) Au village, sans prétention, J'ai mauvaise réputation. Qu'je m'démène ou qu'je reste coi Je pass' pour un je ne-sais-quoi ! Je ne fais pourtant de tort à personne En suivant mon ch'min de petit bonhomme. Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Non les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout le monde médit de moi, Sauf les muets, ça va de soi. Le jour du Quatorze Juillet Je reste dans mon lit douillet. La musique qui marche au pas, Cela ne me regarde pas. Je ne fais pourtant de tort à personne, En n'écoutant pas le clairon qui sonne. Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Non les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout le monde me montre au doigt Sauf les manchots, ça va de soi. Quand j' crois' un voleur malchanceux, Poursuivi par un cul-terreux; J'lance la patte et pourquoi le taire Le cul-terreux s' retrouv' par terr' Je ne fais pourtant de tort à personne En laissant courir les voleurs de pommes. Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux Non les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux Tout le monde se rue sur moi. Sauf les culs-d'jatt', ça va de soi. Pas besoin d'être Jérémie, Pour d'viner l'sort qui m'est promis, S'ils trouvent une corde à leur goût, Ils me la passeront au cou, Je ne fais pourtant de tort à personne En suivant les ch'mins qui n'mèn'nt pas à Rome, Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux Non les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux Tout l'mond' viendra me voir pendu, Sauf les aveugles, bien entendu. ---------------------------------------------- Méditerranée (paroles de RLF Nîmes) Méditerranée, où tous les peuples sont mêlés Grecs ou turcs, de Marseille jusqu'au port d'Alger Méditerranée, c'est ta culture qui fait rêver Tes olives, tes épices, ton vin enchanté. Depuis des temps immémoriaux on s'est croisé Entre Italiens, Français, Marocains, Portugais Que l'on soit né à Gênes, Athènes ou à Vitrolles D'où que l'on vienne on avait tous le même sol Mais aujourd'hui sur ces flots bleus passe un nuage Si menaçant qu'il est urgent de se bouger Méditerranée, c'est maintenant qu'il faut lutter Pour le couscous et l'aïoli ou la paella Méditerranée, c'est dans tes eaux qu'il faut noyer Le racisme, le fascisme, pas les immigrés La race pure, le droit du sang, on n'en veut pas Nous, les échanges et les mélanges, on aime ça. Car le danger, on le sait bien, c'est l'exclusion La seule loi, l'emblème des cons Pasqua, Millon, Blanc et leurs acolytes Auront bientôt le retour du bâton. Méditerranée, oui, c'est bien toi qui m'a donné D'mes ancêtres, l'envie d'être homm' de sangs mêlés Méditerranée, y'en a Ras l'Front des viles idées Du FN, de sa haine, ENSEMBLE, IL FAUT LUTTER ! ---------------------------------------------------------- La Mémoire de Papon (Chorale des Chômeurs air : « J'ai la mémoire qui flanche ») J'ai la mémoire qui flanche J'me souviens plus très bien Comme j'étais un bon milicien Les nazis m'aimaient bien Tout entre nous a commencé Sur les bords de l'Allier J'étais zélé, j'ai bien bossé Pétain m'a apprécié. J'ai la mémoire qui flanche J'me souviens plus très bien Des papiers, j'en ai signé plein Je remplissais des trains Avec des juifs ? des résistants ? P'têt' des juifs résistants. J'étais zélé, j'ai bien bossé Laval m'a bien aimé. J'ai la mémoire qui flanche J'me souviens plus très bien Des marocains, des algériens, J'en ai torturé plein Du sale boulot, pas rigolo Un boulot de salaud J'étais zélé, j'ai bien bossé Mollet m'a décoré. J'ai la mémoire qui flanche J'me souviens plus très bien Après Vichy et les colonies J'suis revenu à Paris J'ai fait tuer des algériens Et d'autres bons à rien J'étais zélé, j'ai bien bossé De Gaulle m'a remercié. J'ai la mémoire qui flanche J'me souviens plus très bien Voilà qu'après toutes ces années Ils m'ont abandonné Croix d'résistant, légion d'honneur J'croulais sous les honneurs J'étais zélé, j'ai bien bossé Je n'ai aucun regret J'étais zélé, j'ai bien bossé Et ils m'ont libéré ... ---------------------------------------------------------- Montpellier (air: dans le port d'amsterdam paroles: Chants de la rue, mars 2001) Dans les rues de Montpellier, on n'a pas fini d'râler Le gros Frecshhh est passé, mais fallait s'en douter Dans les rues de Montpellier y'aura des défilés Des manifs endiablées contre ses beaux projets. Dans les rues de Montpellier, les p'tits s'ront oubliés Sans-papiers expulsés, non à la mendicité Les artistes s'ront parqués dans des salles bien gardées On en reprend pour 6 ans, mais les votants ont parlé Dans les rues de Montpellier, si tu veux te loger T'as qu'avoir du blé ou c'est le taudis assuré Pour payer le tramway, les impôts, c'est parfait Ils pourront les monter, les flics s'ront là pour cogner. Dans les rues de Montpellier, tu peux pas te cacher Les caméras sont partout, ils savent tout sur tout Dans les rues, t'es fliqué, tu peux plus te balader Quant à l'insécurité, c'est eux qui l'ont inventée. ---------------------------------------------------------- La Montpelliéraine Sur l'air de "La Marseillaise" Paroles : Chorale des Chômeurs Allons enfants de la colère Debout ! Debout, les prolétaires ! Travailleurs, chômeurs ou précaires Prisonniers de la même galère (bis) Entendez-vous tous ces menteurs Payés par les profiteurs ? Ils tentent par tous les moyens De nous faire tous vivre comme des chiens. Refrain (repris de la Marseillaise du peuple) Chantons la liberté ! Défendons la cité ! Marchons, marchons ! Sans souverain, Le peuple aura du pain ! Allons enfants de la galère Debout ! Debout, les prolétaires ! Chômeurs, mendiants, jeunes et étrangers Ce monde, il nous faut le changer (bis) Entendez-vous tous ces voleurs Banquiers, patrons, prédateurs ? Ils veulent toujours plus de fric Avec eux, ils ont les juges, les flics. Allons enfants de la misère Debout ! Debout, car c'est la guerre Contre nous de la tyrannie L'étendard sanglant est levé (bis) Entendez-vous dans les journaux Rugir les vigiles, les fachos ? Ils viennent jusque dans nos coeurs Susciter la haine et la peur ---------------------------------------------------------- Morts les enfants de Renaud Chiffon imbibé d'essence, Un enfant meurt en silence Sur le trottoir de Bogotá On ne s'arrête pas Dechiqu'tés aux champs de mines, Décimés aux premières lignes Morts les enfants de la guerre Pour les idées de leur père Bal à l'ambassade, Quelques vieux malades Imbéciles et grabataires Se partagent l'univers Morts les enfants de Bopale, Industrie occidentale Parti dans les eaux du Gange, Des avocats s'arrangent Morts les enfants de la haine Près de nous où plus lointaine Morts les enfants de la peur Chevrotine dans le coeur Bal à l'ambassade, Quelques vieux malades Imbéciles et militaires Se partagent l'univers Morts les enfants du Sahel, On accuse le soleil Morts les enfants de Seveso, Morts les arbres, les oiseaux Morts les enfants de la route, Dernier week-end du mois d'août Papa picolait sans doute Deux ou trois verres, quelques gouttes Bal à l'ambassade, Quelques vieux malades Imbéciles et tortionnaires Se partagent l'univers Mort l'enfant qui vivait en moi, Qui voyait en ce monde-là Un jardin, une rivière Et des hommes plutôt frères Le jardin est une jungle, Les hommes sont devenus dingues La rivière charrie les larmes, Un jour l'enfant prend une arme Bal sur l'ambassade, Attentat grenade Hécatombe au ministère Sous les gravats, les grabataires ---------------------------------------------------------- Non tu n'as pas de nom Paroles et Musique: Anne Sylvestre 1973 Refrain: Non, non, tu n'as pas de nom Non, tu n'as pas d'existence Tu n'es que ce qu'on en pense Non, non, tu n'as pas de nom Oh non, tu n'es pas un être Tu le deviendrais peut-être Si je te donnais asile Si c'était moins difficile S'il me suffisait d'attendre De voir mon ventre se tendre Si ce n'était pas un piège Ou quel douteux sortilège Refrain Savent-ils que ça transforme L'esprit autant que la forme Qu'on te porte dans la tête Que jamais ça ne s'arrête Tu ne seras pas mon centre Que savent-ils de mon ventre Pensent-ils qu'on en dispose Quand je suis tant d'autres choses Refrain Déjà tu me mobilises Je sens que je m'amenuise Et d'instinct je te résiste Depuis si longtemps j'existe Depuis si longtemps je t'aime Mais je te veux sans problème Aujourd'hui, je te refuse Qui sont-ils ceux qui m'accusent Refrain A supposer que tu vives Tu n'es rien sans ta captive Mais as-tu plus d'importance Plus de poids qu'une semence Oh ce n'est pas une fête C'est plutôt une défaite Mais c'est la mienne et j'estime Qu'il y a bien deux victimes Refrain Ils en ont bien de la chance Ceux qui croient que ça se pense Ça se hurle, ça se souffre C'est la mort et c'est le gouffre C'est la solitude blanche C'est la chute l'avalanche C'est le désert qui s'égrène Larme à larme, peine à peine Refrain Quiconque se mettra entre Mon existence et mon ventre N'aura que mépris ou haine Me mettra au rang des chiennes C'est une bataille lasse Qui me laissera des traces Mais de traces je suis faite Et de coups et de défaites Refrain ---------------------------------------------------------- On n'est pas là pour se faire engueuler (Paroles : Boris Vian, Musique : Jimmy Walter) Un beau matin de juillet, le réveil A sonné dès le lever du soleil Et j'ai dit à ma poupée : faut te s'couer C'est aujourd'hui qu'il passe On arrive sur le boulevard sans retard Pour voir défiler le roi d'Zanzibar Mais sur le champ on est r'foulé par les agents Alors j'ai dit : On n'est pas là pour se faire engueuler On est là pour voir le défilé On n'est pas là pour se faire piétiner On est là pour voir le défilé ! Si tout le monde était resté chez soi Ca f'rait du tort à la République Laissez nous donc qu'on le regarde Sinon plus tard quand la reine reviendra Ma parole nous on r'viendra pas. L'jour de la fête à Julot mon poteau Je l'ai invité dans un p'tit bistro Où l'on sert un beaujolais vrai de vrai Un nectar de première On est sortis très à l'aise et voilà Que j'ai eu l'idée de l'ram'ner chez moi Mais j'ai compris devant l'rouleau à pâtisserie Alors j'ai dit : On n'est pas là pour se faire engueuler On est là pour faire une p'tite belote On n'est pas là pour se faire assommer On est là pour la fête à mon pote Si tout le monde restait toujours tout seul Ça serait d'une tristesse pas croyable Ouvre ta porte et sors des verres Ne t'obstine pas ou sans ça l'prochain coup Ma parole j'rentre plus du tout. Ma femme a cogné si fort cett' fois-là Qu'on a trépassé l'soir même et voilà Qu'on se retrouve au paradis vers minuit Devant Monsieur Saint-Pierre Il y avait quelques élus qui rentraient Mais sitôt que l'on s'approche du guichet On est refoulé et Saint-Pierre se met à râler Alors j'ai dit : On n'est pas là pour se faire engueuler On est v'nu essayer l'auréole On n'est pas là pour se faire renvoyer On est mort il est temps qu'on rigole Si vous flanquez les ivrognes à la porte Il doit pas vous rester beaucoup d'monde. Portez vous bien mais nous on s'barre Et puis on est descendu chez Satan Et là-bas c'était épatant C'qui prouve qu'en protestant quand il est encore temps, On peut finir par obtenir des ménagements. -------------------------------- Parole, parole (Air : "La complainte des filles de joies" de Georges Brassens. Paroles : Chants de la rue, janvier 2004) Bien que tous ces politiciens (bis) Se disent de bons citoyens (bis) C'est bien tous les jours qu'ils nous vo-o-lent Paro-o-le, paro-o-le, C'est bien tous les jours qu'ils nous vo-o-lent Regardez donc les 35 heures (bis) Moins de travail, ce n'est qu'un leurre (bis) Car les heur's sup c'est pour nos fio-o-les Paro-o-le, paro-o-le, Car les heur's sup c'est pour nos fio-o-les Paraît qu'ils baissent les impôts (bis) Mais rajoutent des taxes à gogo (bis) Et c'est toujours nous qu'on s'y co-o-lle Paro-o-le, paro-o-le, Et c'est toujours nous qu'on s'y co-o-lle L'économie doit refleurir (bis) Les patrons toujours s'enrichir (bis) Mais pour les emplois ça s'étio-o-le Paro-o-le, paro-o-le, Mais pour les emplois ça s'étio-o-le Ils licencient à tour de bras (bis) Pour faire leur beurre au Sri-Lanka (bis) On chôme pendant qu'ils batifo-o-lent Paro-o-le, paro-o-le, On chôme pendant qu'ils batifo-o-lent Sarko, Sellière, bande de racailles (bis) Qui n'savent que sonner la flicaille (bis) Bientôt ça n's'ra plus les bagnoles Paro-o-le, paro-o-le, Bientôt ça s'ra vous qu'on immo-ole -------------------------------- Passez la monnaie (Air : Dans les prisons de Nantes, Paroles : Chorale des Chômeurs de Montpellier, automne 2000) Dans ce pays de France Passez la monnaie, l'argent, les thunes et les biftons. Dans ce pays de France Y avait des braves gens (bis) Toutes leurs économies Passez la monnaie, l'argent, les thunes et les biftons. Toutes leurs économies Ils les jouaient en Bourse (bis) Puisqu'il est bien légal Passez la monnaie, l'argent, les thunes et les biftons. Puisqu'il est bien légal Du chômage s'engraisser (bis) Ils disent qu'les p'tits Chinois Passez la monnaie, l'argent, les thunes et les biftons. Ils disent qu'les p'tits Chinois S'éclatent à travailler (bis) C'est-y qu'pour être libre Passez la monnaie, l'argent, les thunes et les biftons. C'est-y qu'pour être libre Faut d'abord être esclave ? (bis) ---------------------------------------------------------- Le petit commerce (Boris Vian) J'ai vendu du mouron mais ça n'a pas marché J'ai vendu des cravates, les gens étaient fauchés J'ai vendu des ciseaux et des lames de rasoir Des peignes en pur roseau, des livres et des hachoirs J'ai essayé les fraises, j'ai tâté du muguet J'ai rempaillé des chaises, réparé des bidets Je tirais ma charrette sur le mauvais pavé J'allais perdre la tête mais j'ai enfin trouvé Je roule en Cadillac dans les rues de Paris Depuis que j'ai compris la vie J'ai un petit hôtel, trois domestiques et un chauffeur Et les flics me saluent comme un des leurs Je vends des canons, des courts et des longs des gros et des petits, j'en ai à tous les prix Y'a toujours amateurs pour ces délicats instruments Je suis marchand de canon Venez me voir pour vos enfants... Canons à vendre Avec votre ferraille, on forge ces engins Qui foutront la pagaille parmi ceux du voisin Ca donne de l'ouvrage à tous les ouvriers Et chacun envisage de fonder un foyer Pour se faire des finances, on fabrique des lardons On touche l'assurance et les allocations Ca n'a pas d'importance car, quand ils seront grands Ils iront en cadence crever pour quelques francs Je vendais des canons dans les rues de la terre Mais mon commerce a trop marché J'ai fait faire des affaires à tous les fabricants de cimetières Mais moi maintenant, je me retrouve à pied Et tous mes bons clients sont morts en chantant Et seul dans la vie, je vais sans soucis Au coin des vieilles rues, le coeur content, le pied léger Je danse la Carmagnole sur le pavé Y'a plus personne sur le pavé... Canons en solde ---------------------------------------------------------- Les petits papiers Musique et paroles : Serge Gainsbourg 1965 Laissez parler les p'tits papiers A l'occasion papier chiffon Puissent-ils un soir papier buvard Vous consoler Laisser brûler les p'tits papiers Papier de riz ou d'Arménie Qu'un soir ils puissent papier maïs Vous réchauffer Un peu d'amour papier velours Et d'esthétique papier musique C'est du chagrin papier dessin Avant longtemps Laissez glisser papier glacé Les entiments papier collant Ca impressionne papier carbone Mais c'est du vent Machin machine papier machine Faut pas s'leurrer papier doré Celui qu'y touche papier tue-mouches Est moitié fou C'est pas brillant papier d'argent C'est pas donné papier monnaie Ou l'on en meurt papiers à fleurs Ou l'on s'en fout Laissez parler les p'tits papiers A l'occasion papier chiffon Puissent-ils un soir papier buvard Vous consoler Laisser brûler les p'tits papiers Papier de riz ou d'Arménie Qu'un soir ils puissent papier maïs Vous réchauffer ---------------------------------------------------------- La pilule oubliée (complainte des avortées) air: j'ai la rate qui s'dilate La pilule oubliée L'stérilet qui s'est barré Le diaphragme mal placé Jules qui s'est pas r'tiré La capote percée Les jours mal calculés Le bidet qu'a foiré Ah mon dieu, qu'c'est embêtant D'être toujours enceinte Ah mon dieu, qu'c'est embêtant Tous ces avortements Les tuyaux qui sont faux L'Angleterre qu'est trop chère Roumanie, c'est fini Y'a la sonde qui vagabonde Et la tringle qui m'rend dingue Le persil inutile Le cheval qu'est brutal La quinine, j'ai bonne mine Ah mon dieu, qu'c'est embêtant | D'être toujours enceinte | bis Ah mon dieu, qu'c'est embêtant | D'avoir tous ces enfants | ---------------------------------------------------------- Potemkine M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde qui chante au fond de moi au bruit de l'océan M'en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde dans ce monde que je dis au vent des quatre vents Ma mémoire chante en sourdine Potemkine Ils étaient des marins durs à la discipline Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers Et le coeur d'un marin au grand vent se burine Ils étaient des marins sur un grand cuirassé Sur les flots, je t'imagine Potemkine M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde où celui qui a faim va être fusillé Le crime se prépare et la mer est profonde que face aux révoltés montent les fusiliers C'est mon frère qu'on assassine Potemkine Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint Mon frère, mon ami, je te fais le tracalde Marin, ne tire pas sur un autre marin Ils tournèrent leur carabine Potemkine M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde où l'on punit ainsi qui veut donner la mort M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde où l'on n'est pas toujours du côté du plus fort Ce soir, j'aime la marine Potemkine ---------------------------------------------------------- Prenez garde sur l'air de "la jeune garde" : Prenez garde (bis) Vous les papas, les phallos, les machos, les virilos, A toutes ces femmes (bis) Qui veul' changer la société, la société ! C'est la lutte des femmes qui commence, C'est la révolte de tout' les opprimées, C'est le mouv'ment des femmes qui s'avance Et qui saura demain tout transformer ! Prenez garde (bis) Voilà les femmes ! ---------------------------------------------------------- Qu'est-ce qu'on attend ? (air: "Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux?" de Ray Ventura, auteur: Chants de la Rue, mars 2003) Qu'est-ce qu'on attend pour les fair' taire ? Qu'est-ce qu'on attend ? Qu'ils nous enterrent, (Ces villepins, ces sarkozys,) Ces macroniens, ces macronniennes Ces flics, ces keufs et toute la panoplie. Depuis qu'ils ont repris les rênes, Les matraques jonglent à perdre haleine, Les p'tites bavures, ils n'en ont cure, Qu'est-ce qu'on attend pour les fair' taire ? Qu'est-ce qu'on attend pour les fair' taire ? Qu'est-ce qu'on attend ? Qu'ils nous enferment, Arrestations, puis expulsions, Deviennent chaqu' jour leurs seul's motivations. Les charters de nouveau en fête, Tourbillonnent au dessus d'nos têtes, Remplis d'maliens, ou de roumains, Qu'est-ce qu'on attend pour les fair' taire ? Qu'est-ce qu'on attend pour les fair' taire ? Qu'est-ce qu'on attend ? Qu'ils nous enterrent, Les p'tites fractures, les p'tites tortures, Aux poulaillers de nouveau s'aventurent. La prévention n'est plus de mise, La répression leur seule devise, Plus d'libertés, d'fraternité, Qu'est-ce qu'on attend ? SOYONS REBELLES. Qu'est-ce qu'on attend ? Soyons rebelles, Qu'est-ce qu'on attend ? Ouvrons nos ailes, Dans les ruelles, en ribambelle, Luttons pour que l'état se démantèle. Cette société, quelle poubelle, A nous de la rendre plus belle, En nous battant contre ces glands, Il est grand temps, (bis) Il est grand temps qu'on se réveille. ---------------------------------------------------------- Que la guerre est douce (air: "Le loup, la biche et le chevalier" de Henri Salvador, auteur: Chants de la Rue, mars 2003) Que la guerre est douce, Se répétait l'oncle Sam. En suçant son pouce, Bush rêve du déclin d'Saddam. Cette guerre si douce Sauvera le Capital, Les pauvres, ils s'en foutent, Qu'ils s'effondrent sous les balles. Les Etats-Unis sont aux abois, Vers l'Irak voguent tous leurs trois mâts, Oua, Oua, Oua, Oua Mais les braves anglais sont toujours là, Pour soutenir ces scélérats, La, la, la, la Les petites filles Tomberont sous les gravats, Hussein, quoiqu'ils disent, Dans son palais restera. Le peuple du Tigre De son sang se videra, Mais du désert vide, L'or noir toujours giclera. Oh, le vilain conte que voilà, Bush, en Irak, tout détruira La, la, la, la Et tous les nantis, encore une fois, Applaudiront à ses exploits, Oua, oua, oua, oua Cette guerre indigne, Nous devons l'arrêter là , Que de toutes les villes Retentissent des : Halte là !! La Liberté prime, Et c'est là notre unique choix. S'ils persistent et signent, Nous ne baiss'rons pas les bras (bis) ---------------------------------------------------------- La Ravachole Dans la grand'ville de Paris (bis) Il y a des bourgeois bien nourris (bis) Il y a les miséreux qui ont le ventre creux Ceux-là ont les dents longues, Vive le son, vive le son Ceux-là ont les dents longues, Vive le son d'l'explosion Refrain : Dansons la Ravachole, Vive le son, vive le son Dansons la Ravachole, Vive le son d'l'explosion Ah ça ira ça ira ça ira Tous les bourgeois goût'ront d'la bombe Ah ça ira ça ira ça ira Tous les bourgeois on les saut'ra. Il y a les magistrats vendus (bis) Il y a les financiers ventrus (bis) Il y a les argousins, mais pour tous ces coquins Il y a d'la dynamite, Vive le son, vive le son Il y a d'la dynamite, Vive le son d'l'explosion Il y a les sénateurs gâteux (bis) Il y a les députés véreux (bis) Il y a les généraux, assassins et bourreaux Bouchers en uniforme, Vive le son, vive le son Bouchers en uniforme, Vive le son d' l'explosion Il y a les hôtels des richards (bis) Tandis que les pauvres déchards (bis) A demi-morts de froid et soufflant dans leurs doigts Refilent la comète, Vive le son, vive le son Refilent la comète, Vive le son d'l'explosion Ah nom de dieu faut en finir (bis) Assez longtemps geindre et souffrir (bis) Pas de guerre à moitié, plus de lâche pitié Mort à la bourgeoisie, Vive le son, vive le son Mort à la bourgeoisie, Vive le son d'l'explosion ---------------------------------------------------------- Régularisation Paroles : Chorale des Chômeurs Vaillant ou Chevènement Boum badaboum badaboum bam bam Font le programme des fascistes Ay Carmela, Ay Carmela Honte à ceux qui choisissent Boum badaboum badaboum bam bam La dérive nationaliste Ay Carmela, Ay Carmela Pays des droits de l'homme Boum badaboum badaboum bam bam Seul'ment pour ceux qu'ont du fric Ay Carmela, Ay Carmela On ne peut laisser faire Boum badaboum badaboum bam bam Nous accueillerons nos frères Ay Carmela, Ay Carmela Régularisation Boum badaboum badaboum bam bam Pour tous ceux qui le demandent Ay Carmela, Ay Carmela Faire la grève de la faim Boum badaboum badaboum bam bam Pour pas mourir sous la torture Ay Carmela, Ay Carmela Jospin et Constantin Boum badaboum badaboum bam bam Sont complices des assassins Ay Carmela, Ay Carmela Dow Jones ou CAC 40 Boum badaboum badaboum bam bam Le même ordre nous condamne Ay Carmela, Ay Carmela Camarades ministres Boum badaboum badaboum bam bam Dernière heure pour comprendre Ay Carmela, Ay Carmela Cont' le capitalisme Boum badaboum badaboum bam bam Tous les Terriens solidaires Ay Carmela, Ay Carmela ---------------------------------------------------------- Rendez-vous avec la thune air: " Le soleil a rendez-vous avec la lune " de Charles Trenet paroles: chômeur-parolier Gaby, AC ! Rhône, 1998 Le chômeur a rendez-vous avec la thune Mais la thune n'est pas là Et le chômeur l'attend Le chômeur ne demande pas la fortune Seulement un rev'nu décent. La thune est là, la thune est là, la thune est là Et le chômeur ne la voit pas. Elle est gérée, et gaspillée Par une poignée d'privilégiés Qu'a pas trop sué pour la gagner Le chômeur a rendez-vous avec la thune Et la thune n'est pas là Et le chômeur comprend Qu'il ne faut plus pleurnicher au clair de lune Et qu'il faut lutter maintenant. La lutte est là, la lutte est là, la lutte est là Hommes et femmes privés d'emploi Les salariés, les étudiants, les immigrés Au coude à coude on va gagner, On va gagner .... Le chômeur a rendez-vous avec la thune Mais la thune n'est pas là Et le chômeur la prend ---------------------------------------------------------- Sacco et Vanzetti Paroles de Moustaki : Maintenant, Nicolas et Bart, vous dormez au fond de nos coeurs Vous étiez seuls dans la mort mais par elle, vous vaincrez. Paroles de Joan Baez : Here's to you, Nocolas and Bart Best for ever, in our hearts The last and final moment is yours And agony is your triumph. ---------------------------------------------------------- Georges Moustaki Sans la nommer Je voudrais, sans la nommer, Vous parler d'elle Comme d'une bien-aimée, D'une infidèle, Une fille bien vivante Qui se réveille A des lendemains qui chantent Sous le soleil. {Refrain:} C'est elle que l'on matraque, Que l'on poursuit, que l'on traque. C'est elle qui se soulève, Qui souffre et se met en grève. C'est elle qu'on emprisonne, Qu'on trahit, qu'on abandonne, Qui nous donne envie de vivre, Qui donne envie de la suivre Jusqu'au bout, jusqu'au bout. Je voudrais, sans la nommer, Lui rendre hommage, Jolie fleur du mois de mai Ou fruit sauvage, Une fille bien plantée Sur ses deux jambes Et qui traine en liberté Où bon lui semble. {Refrain} Je voudrais, sans la nommer, Vous parler d'elle. Bien-aimée ou mal aimée, Elle est fidèle Et si vous voulez Que je vous la présente, On l'appelle Révolution Permanente ! {Refrain} Jusqu'au bout, jusqu'au bout. ---------------------------------------------------------- La Semaine sanglante de J.B. Clément Sauf des mouchards et des gendarmes On ne voit plus par les chemins Que des vieillards tristes aux larmes, Des veuves et des orphelins. Paris suinte la misère, Les heureux même sont tremblants, La mode est au conseil de guerre Et les pavés sont tout sanglants. Refrain : Oui mais ... ça branle dans le manche : Ces mauvais jours-là finiront Et gare à la revanche Quand tous les pauvres s'y mettront. (bis) Les journaux de l'ex-préfecture, Les flibustiers, les gens tarés, Les parvenus par aventure, Les complaisants, les décorés, Gens de bourse et de coins de rues Amants de filles aux rebuts Grouillent comme un tas de verrues Sur les cadavres des vaincus. On traque, on enchaîne, on fusille Tout ce qu'on ramasse au hasard : La mère à côté de sa fille, L'enfant dans les bras du vieillard. Les châtiments du drapeau rouge Sont remplacés par la terreur De tous les chenapans de bouge, Valets de rois et d'empereurs. Nous voilà rendus aux jésuites, Aux Mac-Mahon, aux Dupanloup. Il va pleuvoir des eaux bénites, Les troncs vont faire un argent fou. Dès demain, en réjouissance, Et Saint-Eustache et l'Opéra Vont se refaire concurrence Et le bagne se peuplera Demain les manons, les lorettes Et les dames des beaux faubourgs Porteront sur leurs collerettes Des chassepots et des tambours. On mettra tout au tricolore, Les plats du jour et les rubans, Pendant que les héros Pandore Fera fusiller nos enfant. Demain, les gens de la police Refleuriront sur le trottoir Fiers de leurs états de service Et le pistolet en sautoir. Sans pain, sans travail et sans armes Nous allons être gouvernés Par des mouchards et des gendarmes, Des sabre-peuple et des curés. Le peuple au collier de misère Sera-t-il donc toujours rivé ? Jusques à quand les gens de guerre Tiendront-ils le haut du pavé? Jusques à quand la sainte clique Nous croira-t-elle un vil bétail ? A quand enfin la République De la justice et du partage ? (nouveaux couplets par la chorale) Nous voilà rendus aux évêques, aux Jean-Paul II et aux Lefèbvre Il va pleuvoir des eaux bénites Les troncs vont faire un argent fou. Jusques à quand les intégristes vont-ils régir l'cours de nos vies avec Travail, Famille, Patrie comem au bon vieux temps de Vichy A part des flics et des vigiles, On ne voit plus là dans les villes, Que des chômeurs ou des précaires, Des SDF ou des mendiants. Le monde suinte la misère, Les heureux même sont tremblants La mode est au conseil de guerre, Les rich' contre les prolétaires. Les gens de Bourse, les actionnaires, Les exploiteurs et les vendus, Les profiteurs de la misère, Les complaisants, les parvenus, Capitalistes planétaires Et leurs larbins et leurs sicaires, Grouillent comme un tas de verrues Sur les cadavres des vaincus. ---------------------------------------------------------- Ce Social-là (air de « Emilie, Emilia » de Hugues Aufray, paroles: Chorale des Chômeurs) Refrain : Socialos, ce social-là : Le joli résultat que voilà ! Pas beaucoup d'égalité, pas plus de fraternité et de moins en moins de liberté ! Socialos, ce social-là : Le joli résultat que voilà ! Après le temps des fachos, puis celui des collabos, voilà maintenant les socialos ! J'étais ouvrier, je travaillais quarante heures, Je rêvais d'un avenir meilleur, J'ai cru le P.S. qui disait changeons la vie : Et me voilà chômeur pour la vie ! J'allais faire mes courses au super marché du coin, Je n'avais pas beaucoup de sous, Mais tout a changé Jospin m'a bien possédé : Je n'ai plus de sous du tout ! Toute la journée j'attend au resto du coeur, Pour avoir trois pommes de terre, Il parait que c'est bien, que c'est le progrès social : Mais je n'ai qu'un droit : me taire ! Les boites d'insertion me poursuivent sans arrêt, Elles disent vouloir m'insérer, Elles font du pognon en exploitant la misère : Moi, je refuse de me faire XXXX ! XXXX à choisir parmi arnaqué, entubé, possédé, yuku lé lé .... ---------------------------------------------------------- Socialauds (Air : V'là l'bon vent, paroles: Chorale des Chômeurs, hiver 1998/99) Refrain : Socialauds ! Socialauds ! Gros salauds, mon banquier m'appelle ! Socialauds ! Socialauds ! Gros salauds ... et l'huissier m'attend. J'ai pas d'pognon pour mon loyer Et pas d'oseille pour mon dîner Refrain Et pas d'oseille pour mon dîner Le Père Lionel y doit trouver Refrain Le Père Lionel y doit trouver Où sont planqués tous les lovets Refrain Où sont planqués tous les lovets Le Père Trichet y doit raquer Refrain Le Père Trichet y doit raquer Et l'Père Fabius y doit cracher Refrain Et l'Père Fabius y doit cracher Le pognon on va le trouver Refrain Le pognon on va le trouver On va taxer les financiers ---------------------------------------------------------- Socialauds (2) (Air : V'là l'bon vent, paroles: Chorale des Chants de la Rue, mai 2002) Refrain : Socialauds ! Socialauds ! Gros salauds, le FN m'appelle ! Socialauds ! Socialauds ! Gros salauds ... et Chirac m'attend. Plein d'promesses pour nous faire voter (bis) L'programme Chirac à l'arrivée (bis) Des caméras pour nous fliquer (bis) Quand on lutte pour l'égalité (bis) Et des matraques pour nous casser (bis) Quand on lutte pour la liberté (bis) Mais où est la fraternité ? (bis) Les pauv' ne peuvent plus se loger (bis) Le capital s'est envolé (bis) Toujours plus de précarité (bis) Esclavage pour les sans-papiers (bis) Plus besoin d'délocaliser (bis) Impunité des financiers (bis) Délit des pauv' exacerbés (bis) Sur l'créneau d'l'insécurité (bis) Au fond du trou vous êtes allés (bis) C'est les fachos politisés (bis) qui vont finir par gouverner (bis) Le FN pour nous menacer (bis) Et Chirac pour exécuter (bis) ---------------------------------------------------------- Société, tu m'auras pas (Renaud) Y'a eu Antoine avant moi, y'a eu Dylan avant lui Après moi, qui viendra, après moi, c'est pas fini On les as récupéré, oui, mais moi, on m'aura pas Je tirerais le premier et je viserais au bon endroit Refrain : J'ai chanté dix fois, cent fois, j'ai hurlé pendant des mois J'ai crié sur tous les toits ce que je pensais de toi Société, société, tu m'auras pas J'ai marché sur bien des routes, j'ai connu bien des patelins Partout, on vit dans le doute, partout, on attend la fin J'ai vu occuper ma ville par des cons en uniforme Qu'étaient pas vraiment virils mais qui se prenaient pour des hommes J'ai vu pousser des barricades, j'ai vu pleurer mes copains J'ai entendu les grenades tonner au petit matin J'ai vu ce que tu faisais du peuple qui vis pour toi J'ai connu l'absurdité de ta morale et de tes lois Demain, prends garde à ta peau, à ton fric, à ton boulot Car la vérité vaincra, la commune refleurira Mais, en attendant je chante et je te crache à la gueule Cette petite chanson méchante que t'écoutes dans ton fauteuil ---------------------------------------------------------- Solidaires par milliers Air: "Chanson du conseil pour le maintien des occupations", mai 68 Auteur: Chants de la Rue, février 2003 1er vers originel: Raffarin à Matignon 2ième vers originel: ``Sarkozy à l'intérieur'' puis ``Et Sarkozy à Bercy'', ``Et Sarkozy à l'UMP'', ``Villepin à l'intérieur'' et aussi: Villepin à Matignon, Sarkozy à l'intérieur, Les patrons à l'Elysée Et le fric à l'Assemblée Que croyez-vous qu'ils vont faire ? Sûr'ment pas du solidaire Mais des flics, par centaines, Des pandores, par milliers, Mais des flics, des pandores Par centaines et par milliers. La misère est à nos portes, Trop de gens déboussolés. Que font-ils ? Ils les déportent, Alors qu'il faudrait donner : Des apparts, par centaines, Des papiers, par milliers, Des apparts, des papiers Par centaines et par milliers. Sous prétexte de morale, Et de l'insécurité, Ils flagellent notre idéal, C'est à nous de riposter. Des manifs, par centaines, Des slogans, par milliers, Des manifs, des slogans Par centaines et par milliers. Leur beau monde est un bordel Qu'il faut déstabiliser. Inventons des passerelles, Où nous pourrons exister. Des forums, par centaines, Et des teufs, par milliers, Des forums et des teufs Par centaines et par milliers. A quand nos filles en nonnes, Et nos gars émasculés, Ils veulent nous dicter des normes, Que nous n'accep'trons jamais. Des amants par centaines, Des étreintes par milliers, Des amants, des étreintes Par centaines et par milliers. De libertés ils nous privent, Bientôt des chaînes à nos pieds, Prenons garde à la dérive, Nous devons nous rassembler. Libertaires par centaines, Solidaires par milliers, Libertaires, solidaires Par centaines et par milliers. Libertaires par centaines, Solidaires par milliers, Libertaires, solidaires Par centaines et par milliers. ---------------------------------------------------------- STO'Song (air: la mauvaise réputation, paroles: la chorale des Chômeurs) RMIste, sans emploi-fiction J'ai mauvaise réputation Que j'me démène ou que j'reste coi Je passe pour un je-ne-sais-quoi Je ne fais pourtant de tort à personne En survivant avec mon aumône Mais les patrons aimeraient que ) bis L'on travaille tous gratos pour eux ) Cristian Bourquin médit de moi Avec Aubry, ça va de soi y'a plus de code du travail Seulement le droit du bétail Plus d'contrat et plus de grève Pour le patron, ça s'rait le rêve Je ne fais pourtant de tort qu'aux boursiers En n'acceptant pas le travail forcé Mais les patrons aimeraient que ) bis L'on travaille tous gratos pour eux ) Jean-Marc Sylvestre me montre au doigt Avec Seillière, ça va de soi. ---------------------------------------------------------- Le Tango des Bouchers de la Villette (Texte et musique de Boris Vian) C'est le tango des bouchers de la Villette C'est le tango des tueurs des abattoirs Venez cueillir la fraise et l'amourette Et boire du sang avant qu'il soit tout noir Faut qu'ça saigne Faut qu'les gens ayent à bouffer Faut qu'les gros puissent se goinfrer Faut qu'les p'tits puiss'nt engraisser Faut qu'ça saigne Faut qu'les mandataires aux halles Puissent s'en fourrer plein la dalle Du filet à huit cents balles // Faut qu'ça saigne Faut qu'les peaux se fassent tanner Que les pieds se fassent paner Que les têtes aillent mariner Faut qu'ça saigne Faut avaler d'la barbaque Pour être bien gras quand on claque Et nourrir des vers comaques Faut qu'ça saigne Bien fort! C'est le tango des joyeux militaires Des gais vainqueurs de partout et d'ailleurs C'est le tango des fameux va-t-en-guerre C'est le tango de tous les fossoyeurs Faut qu'ça saigne Appuie sur la baïonnette Faut qu'ça rentre ou bien qu'ça pète Sinon t'auras une grosse tête Faut qu'ça saigne Démolis-en quelques-uns Tant pis si c'est des cousins Fais-leur sortir le raisin // Faut qu'ça saigne Si c'est pas toi qui les crève Les copains prendront la r'lève Et tu joueras la Vie brève Faut qu'ça saigne Demain ça sera ton tour Demain ça sera ton jour Plus d'bonhomme et plus d'amour Tiens! Voilà du boudin! Voilà du boudin! Voilà du boudin! ---------------------------------------------------------- Le temps des cerises Quand nous en serons au temps des cerises, Les gais rossignols, les merles moqueurs, Seront tous en fête. Les belles auront la folie en tête, Et les amoureux, du soleil au coeur. Quand nous en serons au temps des cerises, Sifflera bien mieux le merle moqueur. Mais il est bien court le temps des cerises Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant Des pendants d'oreilles. Cerises d'amour aux robes pareilles Tombant sous la feuille en gouttes de sang. Mais il est bien court le temps des cerises, Pendants de corail qu'on cueille en rêvant. Quand vous en serez au temps des cerises Si vous avez peur des chagrins d'amour Evitez les belles. Moi qui ne crains pas les peines cruelles Je ne vivrai pas sans souffrir un jour. Quand vous en serez au temps des cerises Vous aurez aussi des chagrins d'amour. J'aimerai toujours le temps des cerises C'est de ce temps-là que je garde au coeur, Une plaie ouverte. Et dame Fortune en m'étant offerte Ne pourra jamais calmer ma douleur. J'aimerai toujours le temps des cerises Et le souvenir que je garde au coeur. ---------------------------------------------------------- Terre d'accueil parole et musique "les chants de la rue" Ils ont crus qu'en venant ici Bras ouverts ils s'raient accueillis Voulant échapper aux carnages Ils se sont échoués sur nos plages Ref: Si une frontière décide qui est bon Cette fourmilière est peuplée de cons De cons assassins qui protègent leur terrain suppliant leur dieu qu'on ne leur vole pas leurs biens Au début on les a parqués Ils ont crus qu'ils s'raient écoutés Un par un on les a jugés Puis décidé d'les expulser Les journaliste en ont parlé Pour faire bien dans l'actualité Les politiques s'sont exprimés Au cas par cas ils s'ront virés Ref ---------------------------------------------------------- Texte de Needermeyer (Dachau, 1942) Quand ils sont venus chercher les communistes Je n'ai rien dit Je n'étais pas communiste Refrain: Je n'ai rien dit (bis) Quand ils sont venus chercher les syndicalistes Je n'ai rien dit Je n'étais pas syndicaliste Refrain Quand ils sont venus chercher les juifs Je n'ai rien dit Je n'étais pas juif Refrain Quand ils sont venus chercher les catholiques Je n'ai rien dit Je n'étais pas catholique Refrain Puis ils sont venus me chercher | Et il ne restait plus personne | bis pour dire quelque chose. | pour dire quelque chose. ---------------------------------------------------------- Tout fout le camp Paroles: Raymond Asso, Musique: Juel, années 30, les 2ième et dernier couplets ne sont pas les originaux Nous sommes maîtres de la terre Nous nous croyons des presque dieux Et pan! le nez dans la poussière Qu'est-c'que nous sommes. Des pouilleux ! Refrain: Et là-haut, les oiseaux Qui nous voient tout petits, si petits. Tournent, tournent sur nous Et crient : « Au fou, au fou ! » Nous nageons tous dans la bêtise Et l'on invente des drapeaux On met des couleurs aux chemises Sous la chemise, y'a la peau Refrain Ecoutez le monde en folie: « Vive la mort ... Vive la faim » Pas un ne crie : « Vive la vie » Nous sommes tous des assassins ! Refrain C'est toute la terre qui gronde Bonne saison pour les volcans ! On va faire sauter le monde ! Cramponnez-vous ... Tout fout le camp. Refrain: Et là-haut, les corbeaux Qui nous voient tout petits, si petits. Tournent comme des fous Et crient : « A nous, à nous ! » La vie pourrait être si belle Si l'on voulait vivre d'abord Pourquoi se creuser la cervelle Quand y'a du bon soleil dehors Refrain: Car là-haut, les oiseaux Qui nous voient tout petits, si petits, Crient : « Les hommes sont fous » Et se foutent de nous ! ---------------------------------------------------------- Tremblez financiers et patrons texte 'Chorale des chômeurs' de Montpellier air 'Chant du Départ' La victoire en chantant Et en menant la grève La justice guidant nos pas Et du nord au midi La révolte se lève Sonnant l'heure du prolétariat Tremblez, financiers et patrons Ivres de fric et de guerre L'ouvrier proclame l'autogestion Le paysan reprend sa terre La révolution nous appelle Car sans elle pas d'avenir Et le peuple aspire à vivre | Le capitalisme doit mourir. | bis ---------------------------------------------------------- Le Triomphe de l'anarchie. (Charles d'Avray) Tu veux bâtir des cités idéales, Détruis d'abord les monstruosités : Gouvernement, casernes, cathédrales, Qui sont pour nous autant d'absurdités. Dès aujourd'hui, vivons le communisme, Ne nous groupons que par affinité. Notre bonheur naitra de l'altruisme, Que nos désirs soient des réalités ! Refrain : Debout, debout, compagnons de misère ! L'heure est venue, il faut nous révolter. Que le sang coule et rougisse la terre Mais que ce soit pour notre liberté. C'est reculer que d'être stationnaire On le devient de trop philosopher. Debout, debout, vieux révolutionnaire, | bis Et l'anarchie enfin va triompher ! | Empare-toi maintenant de l'usine, Du capital ne sois plus serviteur. Reprends l'outil et reprends la machine, Tout est à tous, rien n'est à l'exploiteur. Sans préjugés, suis les lois de nature Et ne produis que par nécessité : Travail facile ou besogne très dure N'ont de valeur qu'en leur utilité. On rêve amour au-delà des frontières, On rêve amour aussi de tous côtés. On rêve amour dans des nations entières, L'erreur fait place à la réalité. Oui, la patrie est une baliverne, Un sentiment doublé de lâcheté. Ne deviens pas de la viande à caserne, Jeune conscrit : mieux te vaut déserter. Quand ta pensée invoque ta confiance Avec la science il te faut concilier. C'est le savoir qui forge la conscience, L'être ignorant est un irrégulier. Si l'énergie indique un caractère, La discussion en dit la qualité. Entends, réponds, mais ne sois pas sectaire : Ton avenir est dans la vérité. Place pour tous au banquet de la vie ! Notre appétit seul peut se limiter. Que pour chacun la table soit servie, Le ventre plein l'homme peut discuter. Que la nitro comme la dynamite Soient là pendant qu'on discute raison : S'il est besoin, renversons la marmite, Mais de nos maux hâtons la guérison ! ---------------------------------------------------------- Vélo Les autos ça pue, ça sent la charogne Les autos ça pue, ça tue, ça pollue Moi mon p'tit vélo, il sent l'eau d'cologne Moi mon p'tit vélo, il sent la laitue -------------------------------- La Vélorution (Sur l'air de Jingle bells) Chorus Les autos, les autos, C'est un vrai poison La vélo, la vélo, la vélorution Hey (bis) Nous voulons pédaler, sans se faire asphyxier, sans se faire écraser, sans se faire insulter Nous en avons assez de nous faire renverser par ces tarés d'chauffeurs aux neurones enfumés Chorus Nous voulons pédaler, sans se faire asphyxier, sans se faire écraser, sans se faire insulter Nous en avons assez de N'pas être respecté Et des publicités Pour leurs voitures de tarés. ------------------------ Si j'avais une auto (Sur l'air de Si j'avais un marteau) Si j'avais une auto, Je serais un gros naze Je lacherais les gaz, Dans la gueule des vélos. Je polluerais la Terre, J'en aurais rien à faire. J'abus'rais du klaxon, à fond, J'emmerd'rais les piétons... Oh, oh, je serais un gros con! Oh, oh, oh, oh (bis) ------------------------- Auto ciao (Sur l'air de bella ciao) Le jour se lève je me réveille Auto ciao, auto ciao, Auto ciao, ciao, ciao, Le jour se lève je me réveille Et je vois l'envahisseur ! O bicyclette emmène moi Auto ciao, auto ciao, Auto ciao, ciao, ciao, O bicyclette emmène moi Il faut virer les autos ! Car si l'auto, poursuit sa route Auto ciao, auto ciao, Auto ciao, ciao, ciao, Car si l'auto, poursuit sa route Nous allons tous dépérir ! Tous asphyxiés, tous écrasés Auto ciao, auto ciao, Auto ciao, ciao, ciao, Tous asphyxiés, tous écrasés Il nous faut nous révolter ! O bicyclette emmène moi Auto ciao, auto ciao, Auto ciao, ciao, ciao, O bicyclette emmène moi Pédalons pour la liberté ! ------------------------ J'ai un beau vélo (Sur l'air de J'ai du bon tabac) J'ai un beau vélo, Une belle bicyclette Toi dans ton auto Tu pues vraiment trop ------------------------ Laisse ta caisse au garage (Sur l'air de Santiano) Laisse ta caisse au garag' et prend ton vélo Il fait beau, jette toi à l'eau Tes rollers et un p'tit sac à dos Ca muscle les fesses et les abdos Tiens bon l'guidon, pas besoin d'gazoil Il fait beau, jette toi à l'eau Juste en appuyant sur les pédales Nous allons virer toutes les autos -------------------- L'antibagnole (Sur l'air de la Carmagnole) Monsieur le maire avait promis (bis) Des pistes cyclables longues et jolies (bis) Mais en réalité Ya pas d'sécurité Dansons l'antibagnole A bas le son, à bas le son Dansons l'antibagnole A bas le son du klaxon Monsieur le maire avait promis (bis) Des beaux parks à vélos gratuits (bis) Mais on attend aussi Les bus et l'tram gratuits Fêtons l'antibagnole A bas le son, à bas le son Dansons l'antibagnole A bas le son du klaxon ----------------------- La mauvaise réputation (Sur l'air de La Mauvaise réputation) Les vélos, rollers et piétons Ont mauvaise réputation, Si l'on stoppait la pollution, Certains se f'raient beaucoup moins d'ronds. On ne fait pourtant de tort à personne En voulant virer le bruit des klaxons... Mais les lobbies n'aiment pas que l'on veuill' respirer un peu mieux, Non, les lobbies n'aiment pas que l'on imagin' la ville sans eux. Tout le monde va s'asphyxier. Les pédégés nous laiss' crever! Au villag' pour aller chercher Ses marmots son pain son Libé Au lieu de marcher, pédaler, On préfère son diesel douillet. On ne fait pourtant de tort à personne, En voulant virer le bruit des klaxons ... Mais les braves gens n'aiment pas que certains les traitent de paresseux, Non, les braves gens n'aiment pas que l'on dise ce qui est bon pour eux. Les écolos en ont assez, Vélorution, hasta siempre! ---------------------------------------------------------- La vie s'écoule (Raoul Vaneigem, 1961) créée lors d'une grande vague de grèves en belgique La vie s'écoule, la vie s'enfuit Les jours défilent au pas de l'ennui Parti des rouges, parti des gris | bis Nos révolutions sont trahies. | Le travail tue, le travail paie Le temps s'achète au supermarché Le temps payé ne revient plus | bis La jeunesse meurt de temps perdu. | Les yeux faits pour l'amour d'aimer Sont le reflet d'un monde d'objets. Sans rêve et sans réalité | bis Aux images nous sommes condamnés. | Les fusillés, les affamés Viennent vers nous du fond du passé Rien n'a changé mais tout commence | bis Et va mûrir dans la violence. | Brûlez, repaires de curés, Nids de marchands et de policiers ! Au vent qui sème la tempête | bis Se récoltent les jours de fête. | Les fusils sur nous dirigés Contre les chefs vont se retourner : Plus de dirigeants, plus d'État | bis Pour profiter de nos combats. | ---------------------------------------------------------- Le visionneur des télés (air: Le Poinçonneur des Lilas, parole: Chants de la Rue) J'suis l'visionneur des télés Le gars qui r'garde et qu'on ne voit jamais Je surveille les rues d'la ville Les gens défilent 8 heures par jour 24 écrans Pour moi la vie c'est noir et blanc Devant mon mur d'aquariums Je vois aller venir des petits hommes Y a pas d'couleur ni de paroles Dans mon sous-sol Paraît qu'y a pas de sot métier Moi j'mate la vie sur des télés Des écrans, des écrans, encore des écrans Des écrans, des écrans, toujours des écrans Y a d'quoi dev'nir dingue De quoi prendre un flingue Mais je reste comme un flan Devant mes écrans Des écrans, des écrans, toujours des écrans Des p'tits écrans, (ter) J'suis l'visionneur des télés Big Brother chargé d'la sécurité J'en ai marre, j'en ai ma claque De ce cloaque Pour tuer le temps, j'ai découvert Que j'peux dormir les yeux ouverts Pour m'surveiller, ils ont mis Une caméra pointée sur moi aussi Y a quelque part un vigile Une aut'victime Qui sur des écrans noir et blanc Surveille tous les gardiens d'écrans Des écrans, des écrans, encore des écrans Des écrans, des écrans, toujours des écrans Y a d'quoi dev'nir dingue De quoi prendre un flingue Mais je reste comme un flan Devant mes écrans Des écrans, des écrans, toujours des écrans Des p'tits écrans (quater) ---------------------------------------------------------- V'là l' sal' temps ( Sur l'air de : V'là l'bon vent, Chants de la Rue, février 2003 ) Refrain : Militaires, va-t-en guerre Fabricants de la misère Marchands d'armes, de canons Financiers, nous on vous dit NON Bush en Irak veut guerroyer (bis) Bien à l'abri dans son QG (bis) Ses conseillers dans le passé (bis) Ont accompli d'autres méfaits (bis) Chili, Vietnam, Nicaragua (bis) Et en Irak les revoilà (bis) Pour les intérêts financiers (bis) De leurs chers amis les banquiers (bis) Au nom de dieu, au nom du Droit (bis) Toujours tuer pour l'argent roi (bis) Les chefs d'états ces hypocrites, (bis) Que des conneries ils nous débitent (bis) Mais ils sont prêts à envoyer (bis) Leurs troupes sur leur ex-protégé (bis) Car c'est bien eux qui ont armé (bis) Saddam quand ça les arrangeait (bis) Ils lui ont toujours bien vendu (bis) Des armes autant qu'il a voulu (bis) Vous n'irez pas assassiner (bis) Un peuple en toute impunité (bis) Sachez qu'on a tous bien compris (bis) Que votre credo c'est le profit (bis) ---------------------------------------------------------- V'là les flics (Sur l'air de: le bon dieu dans la merde, Chants de la Rue, mars 2003) Refrain: | Racistes, violents, injustes bis | V'là les flics | Attention aux matraques Les jeunes des cités V'là les flics S'en prennent plein la gueule Police Se font tuer par balles V'là les flics Se font tuer par balles Refrain Ensuite les sans-papiers V'là les flics S'en prennent plein la gueule Police Expulsions mortifères V'là les flics Expulsions mortifères Refrain Les squatteurs et teuffeurs V'là les flics S'en prennent plein la gueule Police Expulsion et saccage V'là les flics Expulsion et saccage Refrain Et les manifestants V'là les flics S'en prennent plein la gueule Police Attention aux provocs V'là les flics Attention aux provocs Refrain Et les bébés fichés V'là les flics sont pas des délinquants à 3 ans Non au signalement des enfants Non au signal'ment des enfants Refrain ------------------------------------------- Y'a Chirac... (sur l'air de: "J'ai la rate qui s'dilate" de Ouvrard; Mars 2004 par la chorale des Chants de la rue) Y'a Chirac Vieux macaque, Qui se maque Chez les Réacs, En monarque, Nous arnaque Et se tape De nos remarques. Raffarin, Son larbin, Qui se plaint De tout et rien : Des chômeurs, Des 35 heures, Des chercheurs Des jeun's beurs, Des va-nu-pieds, Des émigrés, Des retraités, Des alités. Refrain : Ah ! vraiment, C'qu'il est puant Votre gouvernement, Qui agresse, Nous oppresse, Quand est-ce Qu'on l'met en caisse ? Sarkozy, Ce pourri, Qui se croit Tout permis. Il nous prie D'êtr' bien gentil, D'être soumis, Sinon meffi. Il se glisse, Avec délice, Dans les coulisses De la Justice ; Ses complices De la police S'enorgueillissent De leurs sévices ; Puis ses cognes Nous bâillonnent, Nous bastonnent Sans vergogne. Refrain Francis Mer Ce rastaquouère S'indiffère De notr' misère ; Bachelot L'écolo D'ce marigot Un vrai charlot ! L'UMP Derrière Juppé, Se complait De ses méfaits ; A l'assemblée Elle fait valser Sans regret, Nos libertés ; Enfin Sellière, Roi des gangsters, Légifère Tout's nos affaires. Refrain : (bis) ------------------------------------------- Y'en a ras l'front (air : Peuple aux armes, paroles : RLF Nîmes) Tous solidaires sur cette terre C'est notre espoir pour les peuples de demain Contre la haine, cette idée reine, Nous la combattons déjà sur tous les fronts Il est des villes où des débiles Ont pris parti pour le royaume des cons Mais sur les places, ceux que l'on chasse Proclament fort qu'ils en ont quoi ? Ras l'Front ! Même si tu doutes, si tu écoutes Tous les discours qui appellent à l'exclusion Dis-toi, peut-être, que tes ancêtres Ont combattu pour notre libération. Si l'on veut vivre et rester libres Hors des cachots, des camps de concentration Contre le racisme et le fascisme Aujourd'hui, crions tous "Y'en a Ras l'Front !" ------------------------------------------- Y'en a ras l'Sarko (air : Peuple aux armes par la chorale des Chants de la rue, mars 2006) Tous solidaires sur cette terre C'est notre espoir pour les peuples de demain Contre la haine, cette idée reine, Nous la combattons déjà sur tous les fronts Et sur les ondes, tout ce beau monde Ont pris parti pour le royaume des salauds Mais sur les places, ceux que l'on chasse Proclament fort qu'ils s'f'ront la peau de Sarko ! Même si tu doutes, si tu écoutes Tous les discours qui appellent à l'exclusion Dis-toi, peut-être, que tes ancêtres Ont combattu pour notre libération. Si l'on veut vivre et rester libres Hors des cachots, des centres de rétention Contre le racisme et le fascisme D'son palais d'l'Elysée, nous le chasserons ! ------------------------------------------- Les z'hommes de Tachan Font leur pipi contre les murs, Quelquefois mêm' sur leurs chaussures, Pisser debout ça les rassure, Les z'hommes, Z'ont leur p'tit jet horizontal, Leur p'tit siphon, leurs deux baballes, Peuv' jouer a la bataill' navale, Les z'hommes, Z'ont leur p'tit sceptre dans leur culotte, Leur p'tit périscop' sous la flotte, Z'ont le bâton ou la carotte, Les z'hommes, Et au nom de ce bout d'bidoche Qui leur pendouille sous la brioche, Ils font des guerres, ils font des mioches, Les z'hommes... Ils se racontent leurs conquêtes, Leurs péripéties de braguette, Dans des gros rir' à la buvette, Les z'hommes, Ils se racontent leur guéguerre, Leurs nostalgies de militaires, Une lalarme à la paupière, Les z'hommes, Virilité en bandoulière, Orgueil roulé en band' moll'tières, Agressivité en oeillères, Les z'hommes, Ils te traiteront de pédé, De gonzesse et de dégonflé, A moins qu'tu n'sort' dehors si t'es Un homme... Z'aiment les femmes comme des fous, C'est si pervers et c'est si doux, "Enfin quoi ! c'est pas comm' nous, Les z'hommes". Z'aiment les femmes à la folie, Passives, muett' et jolies De préférence dans le lit, Des z'hommes, Au baby-room ou au boudoir, A la tortore ou au trottoir, Z'aiment les femmes sans espoir, Les z'hommes, Prostituées ou Pénélopes, Apprivoisées ou antilopes, "Toutes les femm' sont des salopes" Pour les z'hommes... C'est en quatre vingt treiz', je crois Qu'ils ont tué la femme du roi Et la déclaration des Droits De l'Homme, C'est depuis deux mille ans, je pense, Qu'ils décapitent en silence Les femmes d'ailleurs et de France, Les z'hommes, Z'ont abattu les Thibétaines, Z'ont fricassé les Africaines, Z'ont indigné les Indiennes, Les z'hommes, Z'ont mis le voile aux Algériennes, La chasteté aux châtelaines Et le tablier à Mémère, Les z'hommes... Excusez-moi, mais ell' me gratte, Ma pauvre peau de phallocrate, Dans la région de la prostate Des z'hommes, Excusez-moi, mais je me tire, Sans un regret, sans un soupir, De votre maffia, votre empire Des z'hommes, A chacun sa révolution, | Aurais-je seul'ment des compagnons | bis Qui partagent l'indignation | D'un homme ? | ------------------------------------------- Bande à Riquiqui (La) Paroles : Jean-Baptiste CLEMENT, 1885 Riquiqui, c’est Adolphe THIERS, celui qui ordonna qu’on extermine les Communards … Bien qu’on nous dise en République, Qui tient encore comme autrefois La finance et la politique, Les hauts grades et les bons emplois ? Qui s’enrichit et fait ripaille, Qui met le peuple sur la paille ? Refrain: C’est qui ? C’est qui ? Toujours la bande à Riquiqui ! Qui fait l’assaut des ministères Pour s’engraisser à nos dépens ? Qui joue encore au militaire Avec la peau de nos enfants ? Qui ne rêve que plaies et bosses Pourvu qu’on fasse bien la noce ? Refrain Qui conspire avec la calotte Et tous les mangeurs de bon dieu, Pour faire une France bigote, Une république de gueux, Qui rit avec la sainte clique Au crochet de la république ? Refrain Les mots ne donnent pas de pain Car nous voyons dans la grand’ ville Travailleurs cherchant un asile Et enfants un morceau de pain. Qui fait payer, toujours payer Le paysan et l’ouvrier ? Refrain Bien qu’on nous dise en République, Il reste encore tout à changer. On nous parle de la politique, On nous laisse sans rien à manger Et qui se moque, la panse pleine, Que tout le peuple meurt à la peine ? Refrain ) bis ------------------------------------------- El pueblo unido Auteur: Quilapayún De pie, cantar, que vamos a triunfar. Avanzan ya banderas de unidad, y tú vendrás marchando junto a mí y así verás tu canto y tu bandera florecer. La luz de un rojo amanecer anuncia ya la vida que vendrá. De pie, luchar, el pueblo va a triunfar. Será mejor la vida que vendrá a conquistar nuestra felicidad, y en un clamor mil voces de combate se alzarán, dirán, canción de libertad, con decisión la patria vencerá. Refrain: Y ahora el pueblo que se alza en la lucha con voz de gigante gritando: ¡Adelante! El pueblo unido jamás será vencido, | Parlé ¡el pueblo unido jamás será vencido! | La patria está forjando la unidad. De norte a sur se movilizará, desde el Salar ardiente y mineral al Bosque Austral, unidos en la lucha y el trabajo irán la patria cubrirán. Su paso ya anuncia el porvenir. De pie, cantar, el pueblo va a triunfar millones ya imponen la verdad. De acero son ardiente batallón. Sus manos van llevando la justicia y la razón, mujer, con fuego y con valor, ya estás aquí junto al trabajador. Refrain Traduction: ----------- Debout, chantons, que nous allons triompher. Ils avancent déjà, les drapeaux d'unité, Et tu viendras, marchant à mes côtés, Et ainsi tu verras fleurir ton chant et ton drapeau. La lumière rouge d'un lever de soleil, Annonce déjà la vie qui viendra. Debout, combattons, "Le peuple triomphera. La vie qui viendra sera meilleure Conquérir notre bonheur, Et en une clameur, mille voix de combat Se soulèveront, ils diront, Chanson de liberté, Décidée, la patrie vaincra. Et maintenant, le peuple qui se soulève dans la lutte Avec des voix de géants criants : En avant ! Le peuple uni ne sera jamais vaincu, Le peuple uni ne sera jamais vaincu ! La patrie forge l'unité. De nord au sud, elle se mobilisera, Du Salar ardent et minéral A la forêt australe, Unis dans la lutte et dans le travail, ils iront Ils protègeront la patrie. Son pas annonce déjà l'avenir. Debout, luttons, que nous allons triompher Des millions déjà imposent la vérité. Ils sont d'acier, ardent bataillon. Leurs bras vont porter la justice Et la raison, femme, Avec feu et valeur, Déjà tu es ici, avec le travailleur. ------------------------------------------------ Tranche de vie Paroles et musique : François Béranger Je suis né dans un p'tit village Qu'à un nom pas du tout commun Bien sûr, entouré de bocage : C'est le village de St Martin. A peine j'ai cinq ans qu'on m'emmène Avec ma mère et mes frangins Mon père pense qu'y aura du turbin Dans la ville où coule la Seine Refrain: J'en suis encore à m'demander Après tant et tant d'années A quoi ça sert de vivre et tout A quoi ça sert en bref d'être né La capitale c'est bien joli Sûrement quand on la voit d'Passy Mais de Nanterre ou de Charenton C'est déjà beaucoup moins folichon J'ai pas d'mal à imaginer Par où c'que mon père est passé Car j'ai connu quinze ans plus tard Le même tracas le même bazar Refrain L'matin faut aller piétiner Devant les guichets de la main d'oeuvre L'après-midi solliciter le coeur Des punaises des bonnes oeuvres Ma mère elle était toute paumée Sans ses lapins et ses couvées Et puis pour voir essayez donc Sans fric de remplir cinq lardons Refrain Pour parfaire mon éducation Y a la communale en béton Là on fait d'la pédagogie Devant soixante mômes en furie En plus d'l'alphabet du calcul J'ai pris beaucoup d coups d'pied au cul Et sans qu'on me l'ait demandé J'appris l'arabe et le portugais Refrain A quinze ans finie la belle vie T'es plus un môme t'es plus un p'tit J'me r'trouve les deux mains dans l'pétrole A frotter des pièces de bagnoles Neuf dix heures dans un atelier Ça vous épanouit la jeunesse Ça vous arrange même la santé Pour le monde on a d'la tendresse (Parlé:) C'est pas fini ! Quand on en a un peu la d'dans On y reste pas bien longtemps On s'arrange tout naturellement Pour faire des trucs moins fatigants J'me faufile dans une méchante bande Qui voyoute la nuit sur la lande J'apprends des chansons de Bruant En faisant des croche-pattes aux agents Refrain Bien sûr, la maison Poulaga M'agrippe à mon premier faux-pas Ça tombe bien mon pote, t'as d'la veine Faut du monde pour le F.L.N. J'me farcis trois ans de casse-pipe Aurès, Kabylie, Mitidja Y a d'quoi prendre tout' l'Afrique en grippe Mais faut servir l'pays ou pas Refrain Quand on m'relâche, je suis vidé ; J'suis comme un p'tit sac en papier Y a plus rien d'dans tout est cassé J'ai même plus envie d'une mémé. Quand j'ai cru qu'j'allais m'réveiller Les flics m'ont vachement tabassé ; Faut dire que j'm'étais amusé A leur balancer des pavés Refrain Les flics pour c'qui est d'la monnaie Ils la rendent avec intérêts Le crâne le ventre et les roustons Enfin quoi "vive la nation !" Le juge m'a filé trois ans d'caisse Rapport à mes antécédents Moi j'peux pas dire que j'sois en liesse Mais enfin qu'est-ce que c'est qu'trois ans Refrain En tôle j'vais pouvoir m'épanouir Dans une société structurée J'f'rai des chaussons et des balais Et je pourrai m'remettre à lire Je suis né dans un p'tit village Qu'à un nom pas du tout commun Bien sûr, entouré de bocage : C'est le village de St Martin Refrain ---------------------------------------- Mamadou m'a dit Refrain Mamadou m'a dit Mamadou m'a dit On a pressé le citron On peut jeter la peau Mamadou m'a dit Mamadou m'a dit On a pressé le citron On peut jeter la peau Les citrons c'est les négros Tous les bronzés d'Afrique Sénégal Mauritanie Haute-Volta, Togo, Mali Côte d'Ivoire et Guinée
Benin, Maroc et Algérie Cameroun et Tutti Quanti
Cameroun et Tutti Quanti Les colons sont partis avec que des flons-flons Des discours solennels des bénédictions Chaque peuple c'est normal dispose de lui-même Et doit s'épanouir dans l' harmonie Une fois qu'on l'a saigné aux quatre veines Qu'on l'a bien ratissé et qu'on lui a tout pris. Refrain Les colons sont partis Ils ont mis à leur place Une nouvelle élite Des noirs bien blanchis Le monde blanc rigole Les nouveaux c'est bizarre Sont pires que les anciens C'est sûrement un hasard. Le monde blanc rigole quand un petit sergent Se fait sacrer empereur avec mille glorioles Après tout c'est pas grave du moment que les terres Produisent pour les blancs ce qui est nécessaire Le coton, l'arachide, le sucre, le cacao Remplissent les bateaux saturent les entrepôts. Refrain Après tout c'est pas grave Les colons sont partis Que l'Afrique se démerde Que les paysans crèvent Les colons sont partis Avec dans leurs bagages Quelques bateaux d'esclaves Pour pas perdre la main. Quelques bateaux d'esclaves pour balayer les rues Ils se ressemblent tous avec leur passe-montagne Ils ont froid à la peau et encore plus au cœur Là-bas c'est la famine et ici la misère Et comme il faut parfois manger et puis dormir Dans les foyers taudis on vit dans le sordide. Refrain Et puis un jour la Crise Nous envahit aussi Qu'on les renvoie chez eux Ils seront plus heureux Qu'on leur donne un pourboire Faut être libéral Et quand à ceux qui râlent Un bon coup d’pied au cul. Vous comprenez Monsieur c'est quand pas normal Ils nous bouffent notre pain, ils reluquent nos femmes Qu'ils retournent faire les singes dans leur cocotiers Tous nos bons nègres à nous qu'on a si bien soignés Et puis c'qui est certain c'est qu'un rien les amuse Ils sont toujours à rire, ce sont de vrais gamins. Refrain ------------------------------------- Sans haine, sans arme et sans violence Paroles: HK Et Les Saltimbanks Refrain: Sans haine, sans arme et sans violence De résistances en désobéissances. Bis | C'est une évidence, nos vies n'ont plus aucun sens, Depuis que nos rêves sont indexés sur le prix de l'essence La fronde commence sur cette place, Ces casques lourds qui nous font face. Nous les défions, folie ou inconscience, Sans haine, sans arme et sans violence Nous sommes d'une espèce non protégée, Notre obsolescence est programmée. Nous devons disparaître de leurs étals, Avant liquidation totale Nous devons disparaître de leurs étals, Avant liquidation totale Refrain Sans aucune condition de ressources, Ils voudraient que l'on parte au pas de course. Acheter des biens de grande consommation, Au premier tir de sommation. Que nous leur portions cette marchandise, Objet de toutes leur convoitise Leur précieux, leur cœur de cible, Du temps de cerveau disponible. Oh qu'ils chérissent tant ce cœur de cible, Ce temps de cerveau disponible. Refrain Prédicateur de la sainte finance, Toxicomane, accro à la croissance. Nous sommes de ceux qui vous désobéissent, La plèbe blasphématrice Jetez-nous l'opprobre, jetez-nous la pierre. Vos grenades suffiraient-elles à nous faire taire? Croyez-vous que nos combats soient périssables, Nos engagements jetables? Croyez-vous que nos combats soient périssables, Nos engagements jetables? Refrain Bis | C'est une évidence, nos vies n'ont plus aucun sens, Depuis que nos rêves sont indexés sur le prix de l'essence -------------------------------------- On lache Rien Auteur: HK & Les Saltimbanks Du fond de ma cité HLM Jusque dans ta campagne profonde Notre réalité est la même et partout la révolte gronde Dans ce monde on n’avait pas notre place On n’avait pas la gueule de l’emploi On n’est pas né dans un palace On n’avait pas la CB à papa SDF, chômeur, ouvriers Paysans, immigrés, sans papiers Ils ont voulu nous diviser Faut dire qu’ils y sont arrivés Tant que c’était chacun pour sa gueule leur système pouvait prospérer Mais fallait bien qu’un jour on se réveille et qu’les têtes se remettent à tomber Refrain: On lâche rien, on lâche rien (bis) On lâche rien, wallou (bis) On lâche rien, on lâche rien Ils nous parlaient d’égalité et comme des cons on les a crus Démocratie fais moi marrer Si c’était le cas on l’aurai su Que pèse notre bulletin de vote face à la loi du marché, C’est con mes chers compatriotes mais on s’est bien fait baiser Que pèsent les droits de l’homme face à la vente d’un Airbus Au fond y a qu’une règle en somme se vendre plus pour vendre plus La République se prostitue sur le trottoir des dictateurs Leurs belles paroles on n’y croit plus, Nos dirigeants sont des menteurs Refrain C’est tellement con, tellement banal de parler d’paix, d’fraternité quand des SDF crèvent sur la dalle et qu’on mène la chasse au sans-papiers Qu’on jette des miettes aux prolétaires Juste histoire de les calmer, qu’ils s’en prennent pas aux patrons millionnaires trop précieux pour notre société C’est fou comme ils sont protégés tout nos riches et nos puissants Y a pas à dire ça peut aider d’être l’ami du Président Chers camarades, chers électeurs, chers citoyens consommateurs le réveil à sonné il est l’heure D’remettre à zéro les compteurs Tant qu’y a d’la lutte, Y a dl'espoir Tant qu’y a dl'a vie, Y a du combat Tant qu’on se bat c’est qu’on est debout Tant qu’on est debout on lâchera pas La rage de vaincre coule dans nos veines maintenant tu sais pourquoi on s’bat notre idéal bien plus qu’un rêve Un autre monde, on a pas l’choix Refrain -------------------------------------- La mitraillette (1969) Paroles: Jacques Le Glou - Pierre Barouh-Francis Lai Musique : "La bicyclette" mai 68, ou 69 Déjà la mère à la maison Nous criait « vivez vos passions ! » Par la fenêtre. Et j'appelais tous les copains, Les petites filles des voisins, Pour aller tenir dans nos mains, La mitraillette. C'était celle d'un très vieux cousin Qu'avait rougi du stalinien, Dans l'Espagne en fête Plus de hasard, plus de destin, On se disait : c’est pour demain Qu’on la f’rait claquer dans nos mains, La mitraillette. Faut dire que les syndicats-bordels Nous pourchassaient dans les ruelles Rien qu’à nos têtes. On était déjà les rebelles Qui remplissions toutes les poubelles Des idées anciennes et nouvelles, Sans mitraillette. Curés, salauds, patrons, pêle-mêle, Vous n’aurez pas longtemps vie belle, Viendra la fête. Y aura le jeu du plus cruel, On empaillera un flic modèle Pour que plus tard on se rappelle De leur drôle de tête. Faut dire qu’on y mettra du cœur, Les pétroleuses étaient nos sœurs, Vienne la tempête. Makhno, Villa et Durruti Ont déjà su manier l’outil Qui fait revivre la poésie, La mitraillette. On en refilera même à Bonnot Pour qu’il revienne dans son auto Trancher des têtes. Et l’on verra cette société Spectaculaire assassinée Par les Soviets du monde entier, À coups de mitraillette. -------------------------------------------- Les bureaucrates se ramassent à la pelle Air: Les feuilles mortes Oh, je voudrais tant que tout ça devienne Des jours heureux, et la misère finie. Mais maintenant nous sommes des rebelles, Et l'on peut voir, dans le monde, aujourd'hui : Les bureaucrates se ramassent à la pelle, Tu vois, ça pourrait foutrement bien changer, Les bureaucrates se ramassent à la pelle, Leurs syndicats et leurs partis aussi. Et la grève sauvage les emporte, Avec le pouvoir qui les suit. Tu vois, il faut s'organiser Pour ne plus jamais travailler. C'est une pratique qui nous rassemble, J'les assassine en Argentine. Nous survivons tous deux ensemble, Tu les fous en l'air sur le port d'Anvers. Mais le crime rapproche ceux qui baisent, Tout doucement, en faisant du bruit. Et le temps ne saurait effacer Le pas des amants tous unis. -------------------------------------------- A las barricadas Air: La Varsovienne Paroles: Valeriano Orobón Fernández chant anarchiste de la CNT-AIT pendant la Guerre civile espagnole Negras tormentas agitan los aires. Nubes oscuras nos impiden ver. Aunque nos espere el dolor y la muerte Contra el enemigo nos llama el deber. El bien más preciado es la libertad Hay que defenderla con fe y valor. Bis | Alza la bandera revolucionaria que llevará al pueblo a su emancipación. En pie pueblo obrero, ¡a la batalla! hay que derrocar a la reacción. Bis | ¡ A las barricadas ! ¡ A las barricadas ! Por el triunfo de la Confederación. Traduction: Des tempêtes noires agitent les airs Des nuages sombres nous empêchent de voir. Même si la mort et la douleur nous attendent Le devoir nous appelle contre l'ennemi. Le bien le plus précieux est la liberté. Il faut la défendre avec foi et courage. Lève le drapeau révolutionnaire Qui mène le peuple à l'émancipation Debout peuple ouvrier au combat Il faut vaincre la réaction : Aux barricades ! Aux barricades ! Pour le triomphe de la Confédération !