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Architecture et urbanisme à Montpellier

Quelques principes de base pour un urbanisme à peu près vivable

Une gamme de lieux allant de l'intime aux grands espaces publics

Parce que l'on a besoin d'être seul comme de voir du monde. Parce qu'on ne retrouve les mêmes personnes que dans un lieu suffisament petit. Parce que l'ambiance dans un grand groupe ou un petit groupe est très différente. On peut vouloir être dans un grand lieu pour voir plein de monde de toutes sorte, on peut vouloir être dans un lieu plus restreint pour parler à des gens que l'on croise souvent.

Un lieu est jugé "intime" ou "grand" par nos différents sens, il suffit parfois de quelques arbres pour protéger des centaines de regards potentiels.

Une identité propre pour chaque lieu

Imaginez que tout le monde ait le même masque, on deviendrait vite fou. Les lieux ont de la même manière besoin d'une identité forte, ce sera des couleurs, des formes, des arbres, une construction etc. Nous avons instinctivement besoin de repères pour nous situer dans l'espace. Les repères intellectuels (tel que le nom d'un lieu) ne sont pas suffisants, il nous faut aussi des repères pour nos sens: un arbre particulier, un bâtiment particulier, un dessin sur un bâtiment etc.

Des chemins variés et rapides aux différent lieux utiles

Variés car on peut vouloir sortir pour se promener en allant à la boulangerie, comme on peut vouloir faire ses courses en ne rencontrant pas grand monde. Il faut pour cela pouvoir se déplacer par exemple à pied ou à vélo, par des petits chemins de traverses comme de grands trottoirs.

Il faut donc un urbanisme mélangeant les différentes fonctions: habitats, commerces, entreprises, loisirs etc. Cela permet toujours de prendre sa voiture et d'aller à la boulangerie à 10km et à son boulot à 50km mais celui qui veut avoir tout à côté de chez lui peut aussi le faire.

Une image socialement valorisée

Car l'image du lieu déteint sur l'image des personnes qui y vivent. "Ha les marseillais!"

Les tendances actuelles de l'urbanisme

Extrait d'un article du journal "Le Monde Diplomatique", janvier 2005 Pages 14 et 15:

Les transports façonnent les territoires, l'urbanisme et les modes de vie, et sont aussi façonnés par eux. L'urbanisme " fonctionnaliste " mis en place après la seconde guerre mondiale a provoqué le « zonage » : les logements en périphérie, les emplois au centre (tertiaire) ou en banlieue éloignée (industrie), les commerces dans d'autres banlieues. Ces orientations ont obligé les citadins à augmenter la longueur de leurs trajets et à accroître leurs déplacements quotidiens, notamment domicile-travail. La colonisation des centres-villes par les bureaux y a fait augmenter le prix des logements, avec pour résultat de réserver ceux-ci aux ménages aisés. La ségrégation sociale a été encouragée, ainsi que l'étalement urbain sous forme de périurbanisation " à la californienne ". L'habitat dispersé se prêtant mal aux dessertes par les transports en commun, la motorisation de masse est une réponse obligée à ce type d'urbanisme.

Le covoisinage

Cette forme d'habitation permet de créer une continuité entre le lieu privé et intime et le lieu publique et anonyme. L'idée est d'avoir des habitations avec plus de parties communes: jardin, chambre d'ami, de prendre des repas en commun. La taille est entre 5 et 30 familles.

Liens sur le sujet: http://fr.ekopedia.org/Cohousing ou http://covoisinage.canalblog.com/ ou Mailing-list sur le covoisinage

Quelques bons exemples

Le centre ville de Montpellier (l'écusson)

Il répond à pratiquement tous les critères ci-dessus. Il fait une grande partie de l'attrait de Montpellier.

Vue de la place de la Canourgue.
Vue de la place de la Canourgue. 1704x1120, 180 Ko.

Divers

Gymnase du quartier des Beaux Arts.
Gymnase du quartier des Beaux Arts. 1700x1128, 158 Ko.
La décoration personnalise un gymnase qui sinon serait anonyme et moche.
Quartier d'immeubles vers le haut de boutonnet
Quartier d'immeubles vers le haut de boutonnet 1696x1128, 215 Ko.
Ici les arbres permettent de créer des espaces un peu plus intimes, les espèces différentes personnalisent les différents lieux.
Immeuble style Le Corbusier, près du cimetière St Lazare
Immeuble style Le Corbusier, près du cimetière St Lazare 1688x1132, 201 Ko.
Les accès aux appartements se font par l'extérieur. Cela personnalise le bâtiment et rend les accès moins glauques.

Quelques mauvais exemples

Les immeubles de la place Pitôt

C'est un condensé d'erreurs, l'esprit carcéral y règne.

Immeubles place Pitôt
Immeubles place Pitôt 1684x1140, 128 Ko.
La structure en poutrelles est un élément de "décoration". En fait il accentue l'effet de quadrillage géométrique. Les poteaux de droite sont d'un style "coupant". Tout est blanc.
Immeubles place Pitôt
Immeubles place Pitôt 1128x1704, 132 Ko.
Des blocs de bétons géométriques ajoutés aux murs géométriques.
Immeubles place Pitôt
Immeubles place Pitôt 1696x1140, 141 Ko.
Les arbres sont alignés, tous identiques, et ont eux aussi droit à leurs poteaux.
Immeubles place Pitôt, côté rue.
Immeubles place Pitôt, côté rue. 1704x1100, 164 Ko.
Non non, ce n'est pas une prison.

Divers

Immeuble à Antigone
Immeuble à Antigone 1700x1120, 137 Ko.
Les rivets rajoutent à l'impression géométrique de cases. Suggestion: améliorer l'effet en metant un numéro à chaque case ;-)
Bas d'Antigone
Bas d'Antigone 4255x1038, 332 Ko.
Une grande place sous le regard de tous. Ce pourrait être une place pour prendre un bain de foule mais l'herbe et l'absence de but ne s'y prête pas. Les vitres réfléchissantes renforcent la sensation d'être sous les regards. Pour un effet de "look" les habitants n'ont pas de volets extérieurs. Un habitant m'a indiqué qu'en été les appartement orienté au sud sont de vrais fours! De plus Antigone a très peu de lieux un peu intimes.